Lyon-Ambérieu : trois ans de travaux pour améliorer la fiabilité de la ligne

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Les travaux de construction d’un nouveau quai se déroulent de nuit à Montluel

Saturée, l’étoile ferroviaire lyonnaise fait l’objet d’un lourd programme de travaux qui devrait s’achever à l’horizon 2026. Le but : fluidifier la circulation des trains, ce qui pourrait enfin permettre la réalisation d’un RER à la lyonnaise.

Sur le manque de fiabilité des TER, les usagers du Lyon-Ambérieu en connaissent un rayon, avec des retards quotidiens, des rames bondées… Selon le site mon-train-train.fr, créé par Nicolas Grillet, un usager, seuls 83 % des trains sont arrivés à l’heure en 2023…
Cette situation n’est pas propre à la ligne Lyon-Ambérieu, elle se répète un peu partout sur l’étoile ferroviaire lyonnaise, qui voit passer quotidiennement 1.200 trains de voyageurs et de fret, dont la moitié des TGV nationaux. Au carrefour de l’Europe du Nord et de la Méditerranée, au cœur de deux corridors de fret européens, ces 772 km de voie ferrée et 400 km de voie de service sont aujourd’hui plus que saturées. D’autant qu’en dix ans, la fréquentation des voyageurs a progressé de 60 %. Dans ce contexte, les partenaires que sont SNCF Réseau, l’Europe, l’État, la Région et la Métropole de Lyon ont entrepris un plan d’actions de 310 millions d’euros, comprenant trente-deux opérations. Engagé en 2016, celui-ci commence à prendre forme effectivement. Il se traduit par un renforcement de l’alimentation électrique, un accès aux voyageurs facilité, la suppression de certains passages à niveau, la modernisation de l’exploitation et la création de nouvelles voies, notamment une douzième voie en gare de la Part Dieu, afin de fluidifier les circulations, renforcer la fiabilité et limiter les retards.
La ligne Lyon-Ambérieu est très directement concernée par quatre de ces opérations.
Depuis quelques mois, la création d’un quai supplémentaire à Montluel a débuté et devrait s’achever en janvier prochain. D’un montant de 4,7 millions d’euros, ce chantier permettra aux trains de voyageurs stationnés en gare de pouvoir être dépassés, évitant ainsi le blocage total des circulations en cas d’incident.
L’allongement des quais dans plusieurs gares devrait également être opérationnel en décembre 2025 : Saint-Maurice-de-Beynost, Beynost, Montluel et la Valbonne sont concernées. Ainsi, ces gares pourront accueillir des trains plus longs, jusqu’à 250 mètres, et donc de plus grande capacité pour le confort de voyageurs trop souvent serrés comme des sardines à l’heure actuelle.
Enfin, deux sous-stations électriques viendront renforcer l’alimentation des trains. Aujourd’hui, certains convois sont contraints de ralentir faute de puissance suffisante, ce qui entraîne des retards. La première sera créée à Meximieux pour être mise en service à l’horizon 2024, la seconde à Miribel pour 2026.
Les prévisions de SNCF Réseau prévoyant encore une hausse de la fréquentation des TER de 25 % à l’horizon 2030 par rapport à 2016, ces travaux devenaient incontournables. D’autant que le gouvernement a fait part de sa volonté de voir naître des RER métropolitains un peu partout sur le territoire français. Par ailleurs, d’autres aménagements d’infrastructures sont prévus à moyen terme et déjà bien lancés. La mise à quatre voies de la ligne Saint Fons-Grenay est actuellement en concertation. Un projet en lien avec le contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise, dont le tracé est prévu sur notre territoire.
       

C.B.

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