Le maire Éric Beaufort revient sur le dernier vote du budget et évoque les principaux investissements prévus d’ici la fin du mandat sur la commune de Villieu-Loyes-Mollon.
Pour faire face aux dépenses générées par la crise du covid et aussi pour continuer à développer les projets communaux, la municipalité avait décidé l’an passé d’augmenter les taux d’imposition locaux. Qu’en est-il pour 2023 ?
Compte tenu de la conjoncture, on est resté aligner. Comme on est une commune qui se développe, on a plutôt une légère augmentation du global de nos dotations. On a estimé qu’on était budgétairement sur les mêmes bases en terme de revenus, voire même un peu au-dessus. L’idée n’est pas d’augmenter pour augmenter, c’est d’essayer de faire avec ce que l’on a là. Et à partir du moment où l’on a un budget constant, c’est bien.
Les taux d’imposition des taxes locales se montent à combien pour cet exercice ?
Le taux de la taxe foncière sur les propriétés bâties s’élève à 30,43 % et celui de la taxe foncière sur les propriétés non bâties à 48,47 %. La taxe d’habitation sur les résidences secondaires n’a pas bougé non plus.
Comment le budget communal a-t-il été construit cette année ?
Il a été construit en tenant compte des projets qui sont mis en œuvre, en essayant toujours de maintenir les charges de fonctionnement afin de mettre de côté un maximum de choses en investissements pour pouvoir financer nos futurs projets. De fait, il y a des choses qui vont augmenter. Par exemple, on a budgétisé la municipalisation de l’A3V à partir de septembre. C’est pourquoi, un budget spécifique a été créé.
La hausse du coût de l’énergie pèse-t-elle dans le budget ?
La chance que l’on a, sur cette année, est que notre marché d’électricité est avec le SIEA. Et le SIEA a extrêmement bien négocié le marché d’électricité 2023. L’impact se fait sentir un peu plus sur le gaz, mais on a commencé à faire une transition énergétique. En majeure partie, le centre Innovance est passé en électrique. Des travaux d’optimisation énergétiques sont en projet pour l’école élémentaire et une réflexion est aussi menée pour la maternelle.
Quels sont les principaux investissements programmés en 2023 ?
Comme on est sur de très gros projets pluriannuels, tous ne se feront pas dans l’année 2023. En gros, il s’agit de projets de deuxième partie de mandat. Il y aura la modernisation de l’éclairage public et la programmation d’extinction (44.000 euros). Dès que l’on change un candélabre, on le passe obligatoire en led. Ce sera notamment le cas sur le secteur du Pont-de-Chazey. Sur la commune, on a 800 candélabres dont très peu sont en led. Aujourd’hui, le plus simple et le plus économique, c’est d’éteindre la nuit.
Dans les projets lancés, il y a aussi la mise en séparatif des réseaux principalement sur Loyes et une finalisation sur Mollon (2.435.000 euros HT inscrits au budget assainissement). Suivra derrière, l’aménagement et l’apaisement de la traversée de Loyes (3.229.000 euros). Une option est de mettre en sens unique cette voie, de la montée des Cannes jusqu’à la Croisette. On attend d’avancer un peu avec l’entreprise qui a été choisie pour faire une réunion de rendu aux riverains.
Par ailleurs, on a la réhabilitation énergétique du groupe scolaire du Toison sur la partie “arrière” abritant les huit classes (582.000 euros). Cela va nécessiter l’installation de bâtiments modulaires (1.025.000 euros) fin août à l’arrière du centre Innovance. Aussi, avant la rentrée scolaire de septembre, on va déménager les huit classes dans les bâtiments modulaires que l’on a préféré acquérir car, au-delà de dix mois de location, c’est plus avantageux de les acheter. Le parking actuellement en terre qui accueillera ces modulaires sera tout bitumé. On fermera probablement le plateau sportif qui servira de cour de récréation pendant les périodes scolaires. Une fois que ces travaux seront terminés, on a lancé un concours d’architecte pour la restructuration de la partie “avant” de l’école et la création du périscolaire (environ 4.000.000 euros).
La prochaine grande rentrée scolaire risque donc d’engendrer de gros changements en perspectives ?
Cela va bouleverser les habitudes, c’est clair. Il y aura certainement une petite phase d’adaptation pour tout le monde. On va essayer de faire au mieux, mais il n’y en a pas pour dix ans de travaux. Dès que les travaux seront finis, aux prochaines vacances, on réintégrera les enfants dans leurs classes.
Enfin, comment voyez-vous ces trois prochaines années à venir pour votre commune ?
Actives, car il va falloir suivre tout cela. On croise les doigts pour que cela se fasse dans les bons timings, qu’il n’y ait pas de problème. On travaille sur les financements, les demandes de subventions… On a des partenaires avec le Département, la Région, la CCPA… Il y a aussi l’État qui va nous aider. On a d’ailleurs déjà obtenu un certain nombre de fonds verts. Notre priorisation pourra être différente si des dossiers bénéficient de la bonne aide au bon moment. T.G.