Rencontre avec Marylène Halimi, qui vient de publier un ouvrage consacré à Marie-Antoinette et planche déjà sur le suivant.
Les livres de Marylène Halimi se suivent, mais ne se ressemblent pas. Cette amoureuse des mots aime lire et écrire sur des sujets variés. Née en Algérie en 1951, elle rejoint Lyon en 1960. Elle rêve alors de décrire et partager des émotions, qu’elles soient tristes ou gaies, mais toujours belles… Son parcours l’emmène vers des études de lettres et philosophie. Elle aurait aimé enseigner ces matières, mais la vie en décide autrement, avec un mariage et des enfants. C’est là que Michael, son fils, est diagnostiqué leucémique à l’âge de cinq ans. Elle abandonne tout pour s’occuper de lui et de son traitement lourd, mais aussi lui faire vivre sa vie d’enfant entouré d’amour du mieux qu’elle peut avec des projets communs de voyages. La retraite lui a permis de s’adonner à l’écriture, comme certains s’adonnent aux voyages ou au sport. Elle publie sous son nom de femme mariée Azencot en 2017 Quelques instants précieux, puis la même année Maman j’aurais pu, suite au décès de sa maman. En 2020, la vie lui cause une nouvelle épreuve, avec la disparition de son fils. Les souvenirs sont trop difficiles à supporter, elle quitte le Rhône pour rejoindre les Echets et écrit de façon exutoire un livre hommage. Les mots perdus que tu ne liras plus, est édité en 2021 chez Claire Lorrain. Suivra le roman La plainte douloureuse des cyprès chez M+ par Marc Duteil, avec une histoire tout autre, fictive et romantique sous le ciel de Toscane.
Aujourd’hui, c’est à Marie Antoinette qu’elle consacre un ouvrage, qui était présenté au Salon des Auteurs de Meximieux les 1er et 2 avril. L’histoire de cette adolescente mariée de force dans un pays inconnu et loin de sa famille font d’elle une gamine effrontée et avec la frivolité de son rang et de son âge en manque d’amour. À côté, le peuple meurt de faim et la hait. Marylène a effectué des recherches très enrichissantes et la restitution par l’écrit de tout ce travail en est la récompense que l’on ne peut que vouloir partager à travers Éblouissante et Bouleversante Marie-Antoinette.
Si elle oscille entre autobiographie, histoire et romans de pure fiction, Marylène a déjà bien avancé son travail de recherche sur la Shoah. D’obédience israélite, sa future œuvre représente pour elle autant un devoir de mémoire qu’un clin d’oeil hommage à Michael. Puisqu’ils devaient tous les deux faire un voyage à Auschwitz, Marylène le fera pour lui.
L’Echetoise aime à partager ses œuvres avec les lecteurs, c’est ainsi qu’elle s’est inscrite sur de nombreux salons du livre, même lointains… La Côtière ne manquant pas d’auteurs, elle fera du covoiturage avec José Marquez, avec lequel elle a fait le salon de Meximieux…
D.L.