Tombé dans la culture hip-hop dans les années quatre-vingt-dix, au fil des décennies, l’artiste Bess a su faire de sa passion du graffiti son métier pour l’intégrer à divers cadres de vie.
Même s’il doit encore batailler pour se faire respecter, en particulier en France, le graffiti est en train de franchir un cap. C’est l’avis de l’artiste Bess, Sébastien Mas dans le civil, grenoblois d’origine et installé depuis deux ans à La Boisse : “Le graffiti, c’est une culture.” Et il en sait quelque chose : fils de papetier qui passe son enfance à dessiner “à la recherche du trait parfait”, à l’adolescence, il se fond dans la culture hip-hop. Après avoir essayé toutes les disciplines - danse et musique – il s’adonne au graffiti depuis 1995. “J’ai l’amour du dessin, j’ai toujours su ce que je voulais faire.” Ce que ne comprit pas bien l’Éducation Nationale qui l’orienta après le collège vers… la comptabilité. Il a tout de même suivi cette voie professionnelle jusqu’à ses vingt-cinq ans. Là, poussé même par son patron de l’époque, “j’ai repris des études à mes frais.” Il devient graphiste, intègre une agence de design, mais depuis douze ans, il est à son compte.