À vélo ou en covoiturage, la 3CM veut déployer et expérimenter de nouvelles solutions de mobilité alternatives à l’utilisation individuelle de la voiture.
Lors du Débat d’Orientation Budgétaire le mois dernier, la communauté de communes de la 3CM montrait sa plus grande volonté d’investissement sur le chapitre Mobilité. Il est même le seul qui devrait voir son budget investissement en forte hausse. Cela pouvait bien justifier un petit bouleversement des points à l’ordre du jour du conseil de la 3CM le 2 mars dernier. Juste après un gros volet financier sur les résultats 2022, le président Philippe Guillot-Vignot a demandé à pouvoir passer au dernier point de cette réunion. Préalable nécessaire avant toutes autres décisions, le sujet en était l’arrêt du projet de Plan de Mobilité Simplifié (PDMS) avant le lancement de la procédure de consultation des partenaires et de participation public. Si le dossier PDMS fait 72 pages, le public y trouvera les principaux axes pour déployer et expérimenter de nouvelles solutions de mobilité alternatives à l’utilisation individuelle de la voiture (77% des flux) sur son territoire pour les habitants, salariés et touristes. Le défi est de construire une stratégie à court, moyen et long termes et, logiquement, de prioriser les schémas modes doux.
Aménager l’espace public pour partager la voirie
C’est à très court terme déjà que la 3CM envisage d’améliorer les réseaux cyclables avec des moyens économes et légers, comme la signalétique sur les voies. Car la première des quatre grandes orientations de ce Plan est d’aménager l’espace public et partager la voirie. La seconde est de créer un bouquet d’offres et de services de mobilité active, partagée et inclusive. Aussi le projet de location de vélos – de courte durée pour les touristes ou de longue durée pour les habitants – doit être accéléré. Troisième axe : faire émerger une politique de mobilité en connexion avec les territoires limitrophes. Le président de la 3CM a bien laisser entendre que, dans les réunions sur la Métropole, il se dit que le projet de “RER à la lyonnaise” n’émergerait pas avant dix-huit ans. Se passer de la voiture n’est donc pas pour tout de suite. Et puisque le quatrième axe du PDMS de la 3CM est d’accompagner les changements de comportements, il faut permettre le développement du covoiturage. Deux autres points à l’ordre du jour étaient liés à ce thème. Le conseil communautaire a donc voté un mode opératoire commun pour l’adoption du schéma de développement des aires de covoiturage de l’aire métropoolitaine Lyon – Saint-Etienne et la charte des aires de covoiturage, pour avoir à terme un dispositif unique.
Des lignes de covoiturage vers Lyon, la Plaine de l’Ain et Meyzieu
Il a aussi donné son aval à une demande de subventions à l’ADEME et au Fonds Vert de l’État pour la création de lignes de covoiturage dynamiques vers Lyon, la Plaine de l’Ain, Meyzieu ou encore l’aéroport. D’autres réflexions pourraient être travaillées également avec APRR pour le covoiturage sur l’A42.
La consultation aura lieu de mars à mai. En juin, seront pris en compte les avis, avant validation du PDMS en juillet. Prochain conseil : le 6 avril à 19h.
F.D.