
On l’a vu récemment monter au créneau pour les aménagements du quartier de la gare d’Ambérieu, mais Jean-François Dupont est avant tout un homme de lettres et un voyageur au long cours. Entre deux allers-retours au Vietnam, où il est retourné pour la quatrième fois, il en a profité pour dédicacer là-bas son dernier ouvrage, intitulé « Villa Wexler », à la librairie française de Hô Chi Minh-Ville.
Jean-François Dupont, pour commencer, pourriez-vous nous préciser quel a été votre cheminement d’écrivain ?
Après avoir été professeur de Lettres et de Cinéma, je me consacre désormais entièrement à l’écriture et aux voyages. Il y a plusieurs décennies que je pratique l’écriture. Ce fut d’abord par le biais de textes purement autobiographiques, puis, peu à peu, j’en suis venu à des textes plus romanesques, même si l’on retrouve toujours certains détails issus de ma vie passée.
Combien d’ouvrages avez-vous à votre actif aujourd’hui et où puisez-vous généralement votre inspiration ?
Cela dépend. Une rencontre, un film, un livre, une série peuvent me procurer des idées. Parfois, quelques détails suffisent pour faire un déclic et impulser le début de quelque chose qui deviendra, au fil des mois, un roman. J’ai écrit une quinzaine d’ouvrages à ce jour. Mes textes ont en commun qu’ils sont souvent traversés par la mélancolie et la nostalgie de l’enfance et de l’adolescence. Je m’efforce également de rester proche de ce que je connais bien, ma ville notamment, mais on voyage aussi beaucoup dans mes livres.
Vous venez de dédicacer votre dernier ouvrage dans une librairie française d’Hô Chi Minh-Ville, au Vietnam, pourquoi ce choix original ?
Le Vietnam et l’ancienne Indochine ont été et sont des sources de puissantes rêveries pour moi. Je trouve que c’est un pays magique, comme figé dans le temps et la douceur. Ce pays conjugue modernité, traditions, énergie, candeur et désuétude. Les gens sont toujours souriants et accueillants, surtout avec les étrangers. C’était mon quatrième séjour là-bas puisque la dernière fois que j’étais parti en Asie, c’était en 2020, au Laos, quelques jours avant la pandémie. Après avoir dédicacé mon roman à Bourg-en-Bresse, Besançon ou Vesoul, j’avais envie d’aller plus loin avec ce pays et ses habitants que j’affectionne. Cette ville m’a toujours fasciné, elle m’inspire et je suis particulièrement fier et ému d’avoir pu dédicacer mon ouvrage là-bas.
Que raconte « Villa Wexler » ?
Lorsqu’il était adolescent, le narrateur de ce récit a vécu au contact d’une bien étrange famille, les Wexler, une expérience aussi forte que marquante. Près de quinze ans plus tard, il revient dans sa petite ville et va dénouer les fils de ce qui s’est passé à l’époque. Une sorte d’enquête et une manière de revivre son adolescence.
Enfin, un prochain ouvrage est-il déjà en cours ?
Oui, il est même quasiment achevé mais ne paraîtra normalement qu’en 2024…