Elle exerce le métier de chauffeur de taxi. Originaire de Lyon, mariée et mère de deux enfants, cette habitante de Blyes a décidé, il y a bientôt cinq ans, de se lancer dans ce métier exigeant. Depuis, ça roule pour elle, avec une clientèle qui lui fait sillonner les routes de nos cantons. Elle assure beaucoup de transports médicaux, une mission qu’elle affectionne tout particulièrement. Entretien.
Le métier de chauffeur de taxi est très prenant. Quel fut votre cheminement avant de décider de passer la plus grande partie de votre temps derrière le volant ?
Au départ, j’ai fait des études en gestion d’entreprise et après la fin de mon cursus, j’ai collaboré avec une grande chaîne de restauration en région lyonnaise, pendant quelques années, avant de décider de faire une pause afin de m’occuper de mes enfants. Nous habitions encore en région lyonnaise, mais je souhaitais revenir dans l’Ain et trouver un point d’attache dans une commune où l’on se sente bien et où l’on trouve une qualité de vie différente de ce que j’avais connu. Après avoir visité quelques terrains et communes, notre choix s’est arrêté à Blyes. Je voulais retrouver une activité qui soit compatible avec ma vie de famille car j’ai une fille qui a besoin d’attention et de soins médicaux réguliers, elle était conduite par un taxi à ses rendez-vous. Pour ces taxis, la demande est importante et l’aspect humain m’intéressait. J’ai donc passé ma certification en taxi en 2017 et je suis taxi officiellement depuis 2018.
Comment se sont déroulés vos débuts ?
J’ai eu la chance de trouver un poste aux Etablissements Guderzo à Villieu, où j’ai commencé à faire mes armes, et cela m’a convaincu d’avoir fait le bon choix pour ce métier qui est devenu une vraie vocation. Puis, un collègue, Taxi Confort, a mis en vente sa licence sur Meximieux en 2020, je n’ai pas réfléchi longtemps, j’ai saisi l’opportunité d’être à mon compte et de gérer seule mon temps et ma clientèle. Il a fallu quand même acheter la voiture, obtenir l’agrément Sécurité Sociale, et surtout être courageuse. C’était assez compliqué car c’était lors du deuxième confinement. Je n’étais pas rassurée du tout de me lancer dans cette période confuse, mais ma banque m’a soutenue.
Une journée type, cela ressemble à quoi pour vous ?
Les jours ne sont jamais les mêmes, j’ai des patients occasionnels et d’autres quotidiens, et puis il y a le taxi en gare, et les demandes qui peuvent affluer de partout, on démarre avec un planning et puis du coup il s’agrandit au fil de la journée, c’est aussi ça les surprises de ce métier, je ne compte pas mes heures, et j’aime particulièrement transporter les personnes qui doivent se déplacer pour des soins. J’essaye de leur apporter de la positivité, de la bonne humeur, et surtout de la bienveillance, indispensable lorsque la santé n’est pas toujours très bonne. En fin de journée, je me dis que j’ai un peu contribué à les apaiser en les conduisant à leur rendez-vous en douceur.
Quel est votre rayon d’action et pouvez-vous nous dire quels sont vos objectifs en terme d’activité ?
Ma licence est sur Meximieux, et je travaille sur les environs de ce canton mais généralement dans un rayon limité, afin de respecter aussi mes collègues avec lesquels je m’entends bien. Mais si on me sollicite pour une course ailleurs dans le département, la région, la France ou même à l’étranger, je suis là aussi. Aujourd’hui, je travaille à développer ma clientèle, l’aspect commercial est important dans mon travail, avec cependant des restrictions. Il n’est pas dans ma philosophie de prendre les clients de mes collègues, cela ne se fait pas et c’est contraire à mon éthique de travail.
Contact : taxi.foteu@gmail.com