Séverine Rocca, graphothérapeute

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Séverine Rocca s’attache à aider les personnes rencontrant des difficultés d’écriture, principalement des enfants, afin de leur redonner confiance en elle (© Bugey Côtière)

Depuis le 1er juin 2022, Séverine Rocca qui est diplômée en graphomotricité, reçoit pour des consultations au cabinet d’orthophonie de Meximieux, situé au 14 rue de Genève. Rencontre.

Pouvez-vous tout d’abord vous présenter en quelques mots ?
Originaire de Sain Bel, vers l’Arbresle (Rhône), et âgée de 41 ans, je suis mariée et mère de trois enfants. J’ai fait mes études sur Lyon et notamment suivi des études d’auxiliaire de puériculture. Depuis 2017, je suis en poste sur la crèche de Meximieux. Auparavant, j’étais en région parisienne où j’ai suivi mon mari pendant treize années. On est revenu à la source et on réside Villieu-Loyes-Mollon.

Pour quelles raisons avez-vous décidé de devenir graphothérapeute ?
En fait, cela m’a intéressé car j’ai un fils qui est lui-même dysgraphique. Cela faisait plusieurs années que j’étais confrontée à cette difficulté avec lui. Suite à mon dernier congé parental, j’ai beaucoup réfléchi à une reconversion et, petit à petit, j’ai opté pour une formation à distance (école de psycho-graphologie) sur dix-huit mois me permettant d’apprendre le métier tout en continuant mon travail d’auxiliaire à la crèche.
En mars 2022, j’ai obtenu mon diplôme d’enseignement supérieur en graphomotricité puis ouvert au mois de juin, mon cabinet libéral sur Meximieux.

Concrêtement, en quoi consiste l’activité que vous proposez ?
C’est la rééducation de l’écriture. Cela concerne tout le geste graphique. Pour le moment, j’ai essentiellement des enfants à partir de la grande section et des ados jusqu’en seconde mais cela peut aussi s’adresser à des adultes. La graphothérapie concerne les enfants qui rencontrent des difficultés d’écriture à l’école. Il peut s’agir d’une écriture trop lente, ou bien trop rapide, le plus souvent illisible. Ceci peut résulter de douleurs au niveau des mains, du poignet ou des bras engendrant une mauvaise tenue du crayon. L’écriture est le reflet de soi-même et quand on laisse une trace sur le papier, c’est ce que l’on veut montrer de nous. Donc, l’enfant qui n’ose pas écrire peut avoir émotionnellement des choses qui bloquent et le fait de rééduquer l’écriture peut aussi débloquer plein de choses au niveau comportemental comme la confiance en soi.

Pour les personnes souffrant de dysgraphie, combien de séances sont-elles nécessaires pour qu’écrire devienne un plaisir ?
C’est très variable en fonction de l’investissement personnel de chaque personne. Cela demande beaucoup de concentration notamment pour l’enfant. L’écriture est une tâche difficile qui exige une connaissance mentale de mémoriser la forme d’une lettre mais aussi savoir l’écrire sur le papier.

Est-ce que l’essor du numérique explique, en partie, que de plus en plus d’enfants aujourd’hui éprouvent des difficultés à écrire ?
Oui, c’est ce qu’on lit beaucoup. Le fait de ne plus produire le geste avec la main, il n’y a plus d’entraînement. Aussi, il ne l’intègre pas. C’est gagné quand l’enfant a déjà automatisé toutes les lettres, lui permettant d’obtenir une fluidité dans l’écriture et surtout, gagner en vitesse.

Enfin, pourquoi avez-vous choisi d’exercer sur Meximieux ?
Personnellement, parce que l’opportunité s’est présentée comme cela. Il y a la proximité de mon lieu de domicile et, sur les réseaux, il y avait ce cabinet à louer. Pour démarrer mon activité, une fois par semaine, cela m’allait bien. Mon objectif serait de développer mon activité en élargissant mes créneaux de consultations. Depuis peu, en plus du mercredi, je peux accueillir ma patientèle également le vendredi soir. T.G.

Renseignements au 06-79-70-91-91

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