Les travaux de construction de la nouvelle gendarmerie débutent

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Le chantier de construction débute enfin pour de bon. La gendarmerie offrira une surface d’environ 350 m2, et 20 logements individuels permettront aux gendarmes d’être logés à proximité dans de bonnes conditions (© Bugey Côtière)

C’est donc parti pour la construction des bâtiments de la future gendarmerie de Lagnieu. Il faudra désormais compter 16 à 18 mois de travaux.

Conçue dans les années 60, l’actuelle gendarmerie, située avenue du Port, est devenue trop vétuste pour que la quinzaine de gendarmes puisse effectuer ses missions dans de bonnes conditions et être logée dans des habitations satisfaisantes. C’est pourquoi un projet de construction d’une nouvelle gendarmerie et ses logements annexes a été lancé. Mais le chantier a pris du retard. Après une première annonce faite en octobre, puis le report du lancement véritable des travaux, il semble que cette fois le projet va sortir de terre comme l’a expliqué André Moingeon, lors des vœux à la population. Il aura fallu pour cela que ce dernier parvienne à faire le point avec les autorités nationales et à les alerter sur la situation d’urgence, sachant que plus de 400 gendarmeries sont concernées.
Pour rappel, c’est au cours de l’été 2017 lors d’une rencontre entre l’édile de la commune et la colonelle Guillaume en poste à l’époque dans le département de l’Ain, qu’avait été évoquée la vétusté de la gendarmerie de Lagnieu. André Moingeon avait insisté sur les conditions de travail et de logement des gendarmes quasiment devenues indignes au regard de l’état du bâti, et qui n’encourageaient pas les militaires à rester à Lagnieu. Une discussion fructueuse puisque la colonelle, partie depuis, lui avait proposé de lancer la procédure d’une opération immobilière visant à construire une nouvelle caserne. Un dossier semé d’embûches qui prendra énormément d’énergie aux élus, devant respecter un cahier des charges très précis. Il faut savoir, en effet, que l’État ne construit plus les casernes de gendarmerie. Tout repose aujourd’hui sur les collectivités locales, qui ont le rôle de maître d’ouvrage. La mairie de Lagnieu a donc été obligée de souscrire un emprunt pour financer ce projet. C’est ensuite l’État qui remboursera, sous forme de loyer, cet investissement très lourd pour une commune. La recherche de terrain s’est effectuée avec la collaboration de l’EPF (Établissement public foncier) et des Domaines. Il fallait en effet 1 ha et un accès facile. Autant dire que la tâche était ardue. Au bout de 3 ans d’échanges entre les principaux intervenants de ce dossier, il a été décidé d’acheter le terrain de l’ancienne usine Seiller. Mais il a fallu d’abord démolir l’usine, ce qui a été possible grâce à une aide conséquente de la Région dans le cadre du programme de réduction des friches industrielles. Un architecte a été nommé suite à un appel d’offres, et c’est le cabinet Bel-Air qui a été retenu afin de proposer un projet viable. La nouvelle gendarmerie, d’une surface de 350 m2 sera dotée de locaux techniques, de bureaux climatisés, ce que n’avait pas demandé la Gendarmerie Nationale, mais que la mairie a souhaité pour le confort du personnel. 20 logements individuels se trouveront à l’arrière, et les bureaux donneront directement sur la route du Port. Le terrain est prêt, la viabilisation ainsi que les raccords des eaux. Une impasse va être construite également pour desservir les locaux indépendamment des logements. Autre élément important, un poste de gendarme supplémentaire va être créé grâce au fait que la commue s’est portée volontaire sur ce projet.
En attendant, les premiers engins ont fait leur apparition ces jours-ci en commençant par le terrassement, puis toutes les entreprises retenues devraient enchaîner leurs prestations durant 16 à 18 mois. “Ce projet me tenait vraiment à cœur… Les gendarmes, nous en avons énormément besoin, il ne faut pas oublier que nous n’avons pas de Police nationale, nous avons une petite Police municipale, qui n’est pas présente 24h/24. J’ai été sensible aux conditions de vie de nos gendarmes car je les côtoie très souvent. Et puis avec ce projet, il y a aussi quelque chose d’affectif, car mon grand-père était gendarme” souligne André Moingeon.
Le coût est de plus de 4 millions d’euros HT. Il restera cependant à finaliser quelques documents administratifs, mais cette fois, c’est bien parti !

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