Exercer la fonction d’adjoint d’une commune est un choix de s’engager pour la collectivité qui demande beaucoup d’énergie et d’abnégation. C’est ce que nous explique Wilfried Rodemet qui effectue son second mandat à Priay. Entretien.
Wilfried Rodemet, pouvez-vous vous présenter en quelques mots, ainsi que votre cheminement personnel ?
Je suis né il y a 40 ans à Paris. Dans mon enfance, la situation professionnelle de mes parents nous a amenés à déménager souvent. J’ai ainsi pu grandir et me construire au contact de cultures régionales différentes dans le Languedoc, la Camargue, mais aussi dans le Mâconnais, les Deux Charentes. Plus tard mes études m’ont porté vers un métier “technique”, et le milieu de la maintenance. Puis grâce à la SNCF, mon employeur actuel, j’ai passé en apprentissage deux diplômes pour me spécialiser dans la maintenance des trains, et je me suis ensuite encore spécialisé dans la maintenance des TGV. J’ai rencontré mon épouse lors de mes études à Paris en 2003, et nous avons déménagé à la faveur d’une mutation à Priay en 2009. S’en est suivie la naissance de notre fille Lysandra en 2012.
Quelles ont été vos motivations à vous présenter sur une liste municipale ?
C’est un peu le prolongement naturel de mon engagement pour la commune, commencé avec ma participation au Comité des fêtes et du fleurissement. À l’époque en 2014, Gérard Théveaux a monté une liste avec l’idée d’apporter un renouveau et j’ai suivi son invitation avec enthousiasme. Je suis maire adjoint depuis 2014, et même si la fonction et le contexte ont beaucoup évolué, mon envie de servir Priay et les Priaysiens est restée intacte.
Comment se déroule une journée d’adjoint dans une commune de la taille de Priay ?
Ce rôle, cumulé à mon emploi principal en tant que cadre coordinateur de site de maintenance TGV qui est un poste en 3×8 7j/7, apporte une très grande variété dans le déroulement d’une journée. Cela n’a rien de monotone ! Je suis présent plusieurs fois par semaine les matins en mairie pour traiter les dossiers courants, demandes de rendez-vous, sujets de fond. Les réunions se déroulent principalement le soir, parfois aussi l’après-midi. Mais il y a aussi les impondérables, qui imposent de pouvoir tout faire, comme assurer la garde des enfants à la cantine en cas de manque trop important de personnel, les petits dépannages informatiques à l’école, et les sujets plus importants comme ceux vécus récemment par mes collègues avec une inondation due à un réseau d’eaux pluviales bouché, ou un arbre tombé sur la route à aller dégager…
Parlez-nous de vos responsabilités pour ce qui concerne la petite enfance et l’urbanisme. En quoi consiste votre rôle ?
Pour la petite enfance et la vie scolaire, je travaille en collaboration avec tous les acteurs du milieu, c’est assez vaste, comme récemment lors du changement de marché pour la cantine scolaire où la responsable de la cantine a été associée à la démarche, ou comme lors de la mise en place de “Cl’Ain D’œil”, où il a fallu organiser la cohabitation de l’association avec les instituteurs… Coté Urbanisme, là aussi Mme le Maire met l’accent sur le travail en équipe et les décisions importantes se prennent collégialement en commission. Mon rôle dans tout ça est aussi parfois de me placer en première ligne pour expliciter des décisions délicates aux administrés ou aux éventuels pétitionnaires.
Quels sont les projets actuels les plus motivants ?
On peut parler de la finalisation du PLU, qui va changer le visage de la commune pour la décennie à venir. Mais chaque projet, même mineur et très peu spectaculaire, est pour moi source de motivation s’il améliore la vie quotidienne des habitants de la commune, ou de ses salariés.
Finalement, quel bilan tirez-vous depuis votre élection?
La mairie est une maîtresse exigeante, comme seules peuvent l’être les passions ou les vocations. Le poste de maire adjoint est chronophage, mais les inconvénients sont largement compensés par la gratification d’avoir pu se rendre utile à la communauté tout comme les échanges enrichissants avec chaque acteur de la vie publique. Je souhaite d’ailleurs ici remercier mon épouse qui tolère avec bienveillance mes absences répétées, mes coups de fils et mails parfois tardifs…
Enfin, quel message aimeriez-vous faire passer aux habitants à l’aube de cette nouvelle année 2023 ?
Un message d’optimisme. Malgré un contexte difficile, et rendu excessivement anxiogène par certains dans le but de faire le “buzz”, nous devons nous rappeler la chance que nous avons malgré tout de vivre dans un territoire dynamique, au sein d’une nation qui sait encore protéger les plus fragiles d’entre nous. En chacun d’entre nous dort une richesse qui ne demande qu’à s’exprimer pour construire des réussites collectives, à nous de la réveiller.
