
Ce tableau, peint à l’huile sur toile au XVIIème siècle, est inscrit au titre des Monuments Historiques et date de 1666. Il vient d’être restauré et restitué à la ville de Lagnieu à quelques jours des fêtes de Noël.
Depuis plusieurs années, la ville de Lagnieu s’est engagée dans une démarche de valorisation de son patrimoine à travers des travaux de restauration de certains édifices, mais aussi de tableaux des XVIIème et XIXème siècles, dont elle est propriétaire. Pour mémoire en 2021, le tableau de Saint Vincent – exposé actuellement au château de Montferrand – avait été restauré. En 2022, la commission du patrimoine a choisi de restaurer le tableau de “L’adoration des bergers. Ce tableau a été “soigné” par Isabelle Rozas, restauratrice d’art en Savoie, reconnue par les Monuments Historiques. La réception a eu lieu courant décembre en présence du Père Tavel, curé de la paroisse, et sa mise en place a été effectuée gracieusement par l’entreprise de maçonnerie SALA de Lagnieu.
L’adoration des bergers est l’une des scènes les plus représentées dans le cycle de Noël, associée à la Nativité. Cette scène comprend l’annonce faite aux bergers, leur adoration et celle des mages. Elle mêle en une image un épisode relaté dans l’Évangile, concernant la vie de Jésus et se déroulant après l’annonce aux bergers de sa naissance. Quant à son créateur, Adrien Dassier, c’est un peintre français né à Lyon en 1630 et mort en 1688. Il était natif de Bailleul au pied des monts des Flandres. Après son installation à Lyon en 1646, place des Jacobins, il poursuivra une intense carrière dans la ville jusqu’à sa mort. Il est connu à l’international et l’on peut lui attribuer plus d’une quarantaine d’œuvres, avec une localisation géographique dispersée : au musée des Beaux-arts à Lyon, au Métropolitain Muséum de New York, à l’Institut Courtaud à Londres, au Musée de Darmstadt en Allemagne, à Orléans… Élu maître des métiers des peintres à 3 reprises, il était fortement influencé par la peinture italienne. Il se révéla aussi un peintre d’art de plafond dont 3 sont dans le quartier des Jacobins à Lyon. Il a été inhumé à la paroisse de Saint-Nizier de Lyon le 11 février 1688.