Suppression du passage à niveau : pas de travaux avant trois ans

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Le passage à niveau est jugé dangereux, notamment au vu de sa fréquentation par les poids lourds

Des études prévues depuis trois ans doivent enfin être lancées pour remplacer l’un des derniers passages à niveau jugé dangereux dans le département : le PN19 à Balan.


Supprimer le passage à niveau n° 19 sur la RD84 qui franchit la ligne SNCF Lyon-Ambérieu à Balan, voilà un dossier qui ne date pas d’hier. Avec de nombreux et fréquents incidents matériels, bien qu’un seul accident mortel ait été déploré en vingt ans, cela fait aussi deux décennies que l’idée flotte dans l’air pour remplacer l’un des deux derniers passages à niveaux jugés dangereux dans le département (le second est à Saint-Denis en Bugey).
Depuis trois ans, une étude est attendue pour que les choses se concrétisent enfin sur ce passage franchi chaque jour par près de trois mille véhicules, dont trois-cent-cinquante poids lourds parmi lesquels des convois militaires et des bus scolaires. Mais les réflexions ont dû être mises entre parenthèses pour un autre sujet qui a attisé bien plus de débats : le contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise (CFAL).
Le PN19 était donc de retour dans les délibérations du conseil communautaire de la 3CM le 7 juillet. Patrick Méant, maire de Balan, a rappelé que deux scénarios étaient possibles : soit un pont au-dessus de la voie, qui coûterait 5 millions d’euros, soit un passage souterrain d’un coût double, au moins, comme il avait été fait il y a quelques années pour le PN20 dans le centre de La Valbonne. Mais alors le département avait pris en charge l’aménagement sous voie. C’est donc évidemment le pont-route qui sera privilégié dans la future étude. Car les choses en sont toujours au même point qu’en 2019, le conseil a voté en faveur d’une nouvelle convention de financement similaire à celle d’il y a trois ans pour un coût de 140.000 euros, supporté à 50 % par SNCF Réseau, à 25 % par la Région, à 12,5 % par le Département et à 12,5 % par la 3CM. L’aspect environnemental doit être pris en compte, intégrant un côté paysager et une végétalisation autant que possible.
Néanmoins, ce pont ne sortira pas de terre du jour au lendemain : la durée prévisionnelle des études routières et ferroviaires est de dix-huit mois à compter de l’ordre de lancement. Après quoi, les travaux pourraient débuter au second trimestre 2025 pour construire cette voie qui permettra une meilleure circulation vers la zone des 2B (bientôt 3B) et la plateforme chimique de Kem One, classée Seveso. Au moins, après ce chantier, la 3CM n’aura plus de passage à niveau de ce type sur son territoire.       

 F.D.

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