Après la parution d’un premier ouvrage Quand cessent les combats en 2020, cet habitant de Saint-Maurice-de-Gourdans vient de sortir un deuxième recueil de nouvelles qui s’intitule Chroniques de la prépotence, qui parle d’une dictature mais « dans le soft ». Rencontre.
Résidant dans la commune saint-mauriote depuis près de 30 ans, Pierre Bisbal profite des joies de la retraite après avoir servi quelques années dans la marine, puis travaillé dans le domaine de l’industrie énergétique. Passionné de moto, et plus particulièrement de Harley-Davidson, ce sexagénaire, qui s’apprête à changer de décennie cette année, est fier de faire partie du Military Fraternity Club, une association qui rassemble à travers toute la France, des militaires en retraite ou en activité, tous férus de Harley-Davidson.
Il y a deux ans, Pierre Bisbal avait sorti un recueil de nouvelles prenantes s’inscrivant dans deux époques : après l’Armistice de 1918 et après la Victoire de 1945. Il avait alors choisi de reverser la totalité de ses droits d’auteur à une association qui soutient les blessés de l’armée de terre, leurs familles et celles des morts en service.
Tout juste ce premier recueil édité, cet ancien gars de la marine s’est mis en quête d’écrire un second ouvrage, traitant d’un tout autre sujet. “Je suis agacé lorsque j’entends à la télé ou la radio ou bien que je lis dans la presse, que nous sommes en dictature. On peut ne pas être d’accord avec un gouvernement en place mais on est loin d’être en dictature. C’est pour cela que j’ai écrit Chroniques de la prépotence” confie l’intéressé qui raconte l’histoire d’une dictature mais, tient-il à préciser, “dans le soft”. Pour planter le décor, Pierre Bisbal entend poser les bonnes questions : “En situation politique délicate, comment aurais-je réagi ? Par exemple, en 1940, de quel côté aurais-je été ?”.
Son recueil comprend huit chroniques qui tiennent en haleine le lecteur. “C’est un ouvrage lisible par tout le monde dès l’adolescence” prévient-il. Un peu plus d’une année lui a été nécessaire pour sa rédaction. “J’écris très lentement” avoue ce Saint-Mauriot, aidé de son épouse Sylvie pour la couverture illustrée d’un rune, ce symbole utilisé autrefois par le régime nazi, sur fond rouge rempli de mots assimilés au thème évoqué. “L’utilisation du terme dictature me semble disproportionnée aujourd’hui. Pour tout et pour rien, on emploie ce mot. Il ne faut pas l’user à des éléments sans importance. Sans cela, on lui fait perdre sa puissance et la crainte qu’il inspire” conclut Pierre Bisbal qui, depuis quelques mois, travaille déjà sur un troisième projet d’écriture qui ne sera pas un recueil de nouvelles mais, cette fois-ci, un roman. T.G.
L’ouvrage Chroniques de la prépotence (170 pages) de Pierre Bisbal, paru aux éditions L’Harmattan, est en vente en librairie ou bien sur commande via le Net, au prix de 17,50€.