37 % des cigarettes consommées dans la région proviendraient aujourd'hui de filières illégales. Les ventes de contrefaçons et trafics auraient tout particulièrement explosé depuis la crise sanitaire. L'Ain n'échappe pas à ce phénomène avec des services douaniers qui ont vu leurs saisies de tabac de contrebande bondir. Un préjudice pour les fabricants évidemment, mais également pour les buralistes, inquiets pour la pérennité de leur activité.
Le buraliste, dans des dizaines de petites communes rurales de l'Ain, c'est l'ultime rempart contre la désertification quasi totale des commerces. Lorsque presque tous les autres ont baissé les bras, faute de clientèle suffisante, eux continuent de tenir la barre. Leur statut essentiel a tout particulièrement été mis en exergue lors de la crise sanitaire, sans contestation possible. Ils étaient là, fidèles au poste. C'est peut-être difficile à comprendre pour les non-fumeurs ou les moralisateurs de tout poil, mais en réalité, leur rôle ne se limite évidemment pas à la vente de paquets de cigarettes. Une grande majorité d'entre eux distribue également des journaux, ils sont parfois débitants de boissons, relais colis, vendent des timbres, des piles, des jeux, des articles cadeaux… et de plus en plus fournissent des services bancaires. Mais alors que la vente...
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