Après des étés passés à se faire piquer, le conseil municipal a voté un plan pour tenter de limiter la prolifération de l’insecte nuisible.
L’an passé, l’été n’a pas été tout à fait serein pour les Beynolans souhaitant profiter de leur extérieur. Comme une bonne partie des habitants de l’Ain, ils ont été confrontés à la présence des moustiques tigre d’avril à octobre, avec un pic estival. Et des piqûres en pagaille… Pour l’éradiquer, l’État n’intervient pas, sauf en cas de présence de maladies infectieuses. Mais chacun peut agir à sa hauteur. La commune a décidé de lancer un véritable plan d’action cette année, avec l’appui de l’EIRAD (Entente Interdépartementale pour la Démoustication Rhône-Alpes).
Celui-ci comprend deux axes : la communication auprès de la population d’abord, pour rappeler les bonnes pratiques et les gestes permettant de limiter la prolifération de l’insecte nuisible. En effet, pour se reproduire, le moustique tigre n’a besoin que d’une petite quantité d’eau stagnante. L’information des Beynolans sera réalisée à travers les canaux traditionnels de la commune : magazine municipal, page Facebook, site internet, informations à l’entrée des batiments, sur le marché ou encore lors d’une réunion publique dédiée. Le cimetière ne sera pas oublié, avec la pose de panneaux d’information sur les gestes de prévention aux usagers. Du sable sera mis à disposition pour limiter la présence d’eau stagnante dans les récipients.
La communication en interne sera également accentuée : les agents communaux et les élus seront eux aussi sensibilisés, afin qu’ils soient les premiers à s’impliquer dans la démarche. Des réunions d’information seront proposées par l’EIRAD. En outre, cinq agents des services techniques seront formés à l’utilisation de produits biocides pour traiter les lieux potentiels de prolifération sur le territoire communal tels que les avaloirs. Priorité sera donnée aux abords du groupe scolaire, du centre de loisirs GABI, du pôle petite enfance et des services techniques.
Pour suivre ce plan d’action, l’embauche d’une personne en service civique a été adoptée. Au préalable, les élus avaient voté la possibilité pour la mairie d’obtenir un agrément d’engagement pour ce type de contrat, financé à 80 % par l’État. Le service civique s’adresse à tous les jeunes âgés de 16 à 25 ans, jusqu’à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap, de s’engager au service d’une mission d’intérêt général. Volontaires, ceux-ci sont encadrés par un tuteur préalablement formé. En contrepartie, le bénéficiaire du contrat est formé, tutoré et touche une indemnité de 580,62 euros par mois, dont 81 % pris en charge par l’État. Restent à charge pour la collectivité de 107,58 euros par mois.
C.B.