Sur son site de Niévroz, Only Paintball propose pour cette nouvelle saison une activité venue du Québec : le lancer de hache. Test grandeur nature.
Le lancer de hache n’est pas tout à fait l’activité dans laquelle je m’aventurerais spontanément. Avec mes petits bras de moineaux, je n’ai pas vraiment le gabarit du bûcheron canadien. Mais dès le départ, le cadre verdoyant à proximité du Pont de Jons et l’accueil de Mickaël Cheillon me mettent à l’aise. Ici, le va t’en guerre énervé a beaucoup moins sa place que le futur marié déguisé en lapin. La convivialité et l’amusement sont les rois. Souriant, mais professionnel, le gérant des lieux présente le matériel : haches de 600 g ou d’1,3 kg, tomahawks, couteaux, étoiles de ninja, cartes de Naruto, tout est conçu spécialement pour ce sport né au Canada. N’allez pas croire que les haches iront se planter dans n’importe quel arbre : la cible est adaptée, avec du sapin, l’un des bois les plus tendres qui soit, et des fibres alignées à la verticale, pour faciliter l’accroche. Du point de vue de la sécurité, chaque cible est séparée de l’autre par un grillage. Des chaussures fermées sont obligatoires. Toutes les consignes sont bien respectées, désormais place à l’action. Contrairement à ce que l’on pourrait penser de prime abord, plus l’objet choisi est lourd, plus il sera facile à planter. Mickaël présente la technique. À une ou deux mains, le geste doit se faire de manière détendue. Pas évident avec une hache entre les mains. “Il faut un geste régulier, un mouvement répétitif” explique-t-il. Après quelques ratés, j’arrive à me concentrer sur le geste plutôt que l’objet et finalement, il se plante. Je m’essaie ensuite à l’étoile de ninja, la hache au manche en bois, plus loin, plus près, toujours sous l’œil avisé et les conseils de notre hôte. Après une heure, on se sent détendu et, il faut bien l’avouer, avec un sentiment d’auto-satisfaction d’avoir réussi ce que l’on imaginait loin de ses capacités.
Mise en place pour cette nouvelle saison, l’activité a tout de suite trouvé son public. “L’idée, c’est que les gens viennent et arrivent à planter, qu’ils voient qu’ils en sont capables et de passer un bon moment. On fait de l’initiation, puis un petit tournoi, des sessions en mode aléatoire.” Après le paintball pour petits et grands, le chef d’entreprise était à la recherche d’une “activité extérieure et insolite.” Ici, il reçoit des séminaires, des équipes sportives – le LOU et les équipes jeunes de l’OL notamment, des anniversaires, des enterrements de vie de garçon ou de jeunes filles. Les barbecues sont à disposition et l’on vient passer sa journée ou sa demi-journée pour s’amuser. Ces activités déconfinées se déroulent sur un vaste espace arboré loué aux communes de Niévroz, Balan et Jons. Mickaël tient à conserver l’aspect naturel des lieux, nous explique-t-il alors qu’un gros lézard vert fluo nous passe devant. Pour cette raison, il entretient et réutilise les arbres morts pour aménager ses terrains. Installé depuis trois ans au Pont de Jons, le professionnel s’est d’abord construit une expérience internationale avant de lancer sa propre affaire. En effet, il a commencé à travailler dans une entreprise australienne de paintball durant cinq ans, parcourant également le Québec et l’Angleterre où il a rencontré sa femme. Après la création d’un premier terrain de paintball à Simandres, dans le sud-est lyonnais, il a saisi l’opportunité niévrande. Depuis, il veille à conserver l’esprit familial, et a ainsi été le premier de la région à utiliser des petites billes, moins douloureuses que le paintball traditionnel. “On essaie de se défaire de cette image ultra-masculine.” La prochaine activité à découvrir sera d’ailleurs toujours dans cette veine, avec l’archery, une espèce de tir à l’arc avec des flèches sécurisées pour les petits et les grands… Pensez à réserver avant de venir, c’est indispensable. C.B.
Contact : http://onlypaintball.fr