Les dérives sectaires font l’objet d’une surveillance attentive de la part du gouvernement. Le survivalisme, le complotisme ou le bien être constituent aujourd’hui les principales portes d’entrée qui conduisent à une dépendance financière et psychologique. Dans l’Ain, la situation n’est pas inquiétante, mais quelques victimes ont contacté l’AVEMA (Association d’Aide aux Victimes Et Médiation de l’Ain) ces derniers mois. La directrice, Sophie Dupuis-Fontaine, répond à nos questions.
Le phénomène des dérives sectaires est-il présent dans l’Ain ?
Si l’on remonte à quelques années en arrière, nous avions eu un gros dossier avec Raël, sur le Pays de Gex, où ils recrutaient des jeunes filles vierges blondes aux yeux bleus. Nous n’avons rien de cet ordre-là actuellement. Mais depuis un an et demi, les dérives concernent plutôt le développement des médecines douces et des coaches de vie. Dix à quinze personnes se sont présentées. On ne peut pas dire que ce sont des sectes au sens propre du terme. Mais nous avons eu par exemple un iridologue qui, sous couvert de la couleur de l’œil, commercialisait des boissons sans aucun effet. Les clients donnent de l’argent, ils sont quand même sous emprise. Un naturopathe kinésithérapeute a aussi été radié de l’ordre des kinésithérapeuthe.