C’est une première lancée en grande pompe : le Guide du Routard aindinois sort le 9 juin. Comment a-t-il été réalisé ? Entretien avec Jérôme Denoix, responsable des partenariats du Guide du Routard, qui a supervisé le projet aindinois.
Comment est né le Guide du Routard de l’Ain ?
Le Routard possède des collections sur les régions, les circuits à vélo, les pays de France, les parcs naturels… Nous travaillons beaucoup par thématique. Hachette a décidé de développer une collection sur les départements français. Pour nous, c’est une bonne maille pour présenter les activités nature, l’immersion dans la nature est recherchée par les voyageurs. Le guide du voyage conserve néanmoins toute une partie sur le patrimoine. Il y a donc eu une convergence quand nous avons proposé ce projet à Emmanuel Visentin [directeur d’Ain Tourisme, ndlr], qui avait envie de mettre en avant le patrimoine et les activités dans l’Ain.
Comment a été réalisé cet ouvrage ?
Il nous a fallu douze mois, c’est long. Nous travaillons beaucoup avec les collectivités locales. Une première réunion éditoriale s’est tenue avec un sommaire partagé avec les collectivités. Puis les auteurs vont sur le terrain, sur tout le territoire. Ils étaient quatre pour ce guide, c’était difficile avec le confinement.
Nos rédacteurs sont allés un peu partout en France, ils connaissent en partie la région. Mais il n’y a jamais eu de Routard dans l’Ain, qui possède beaucoup de richesses patrimoniales avec Brou, la maison des Enfants d’Izieu, il y a de quoi faire un guide sans problème. Ensuite, il y a des allers-retours entre la rédaction et les partenaires [Département et AinTourisme, ndlr]. Au bout d’un an, on sort un guide, avec du texte et une sélection d’illustrations pour que notre public puisse s’inspirer.
Vous parlez de partenaires. Effectivement, votre guide comporte des publicités du Département et d’offices du tourisme notamment. Votre travail est-il réellement indépendant ?
L’intérêt d’avoir des subventions du département est d’offrir un prix public très attractif. Quant aux partenaires qui ont pris des pages de publicité, on ne les connaît pas avant. Il y a une indépendance totale entre la publicité et le contenu. On fait la rédaction, et on ajoute la publicité après. Cela n’influe absolument. Pour les collectivités, c’est un beau projet pour se mettre en avant. Quand on s’intéresse au Routard, c’est pour son indépendance et pour son ton.
Comment sont choisies les bonnes adresses ?
Elles ont été visitées. Nos bonnes adresses répondent à des critères selon la qualité du service, des produits, l’accueil… Un voyage se prépare beaucoup. Quand ils vont sur le terrain, les auteurs ont déjà pris un tas d’informations, qu’ils ont recoupées, de façon à être le plus opérationnels le plus vite possible.
Combien d’exemplaires ont-ils été imprimés ? Des versions en langues étrangères sont-elles prévues ?
Nous avons fait un premier tirage de 15.000 exemplaires, pour la France, la Suisse, la Belgique et le Canada. Nous pouvons très facilement en imprimer 5.000 de plus. L’hypothèse, c’est qu’en un an et demi, 20.000 exemplaires seront vendus. Il n’y a pas de version en langue étrangère de prévue pour le moment. C.B.
Prix public : 9 euros
La bonne surprise pour Arnaud Monnet
Pâtissier à Montluel, Arnaud Monnet est l’un des commerçants spécialisé en métiers de bouche cité dans le guide. Dans sa vitrine, ce sont les pâtisseries qui tiennent une grande place, mais aussi Le Cochon qui Rit en chocolat, hommage au jeu pour enfants né à Montluel. C’est d’ailleurs ce qui a d’abord retenu l’attention de l’auteur.
Voilà une agréable surprise et une belle publicité pour le Montluiste qui ne savait pas que les auteurs du Routard étaient passés dans son commerce. C’est d’ailleurs nous qui lui avons appris en allant l’interroger… “Il y a un routard dans l’Ain ?” répond-il d’abord. Voilà une preuve de l’indépendance du guide s’il en est dans ses choix, contrairement à d’autres… “Le Gault et Millau est venu me solliciter, une fois, mais il fallait une participation financière, j’étais très surpris.”