Geoffrey Levrat possède 28 hectares de terrain où il élève 160 brebis sur la commune de Sainte Croix. Passionné par le respect de l’environnement et de la nature, il a fait le choix de l’agroforesterie et a planté un millier d’arbres dans ses pâturages. Il explique sa démarche.
Qu’est-ce que l’agroforesterie ?
Le principe est de planter des arbres au milieu des parcelles, et c’est un système modulable. Pour ma part, j’ai planté un millier d’arbres, soit 50 arbres à l’hectare et beaucoup de variétés : laurier blanc, tilleul, cornier, érable champêtre, chêne, frêne… Dans mon système, je fais une bande de plantations tous les 40 mètres et dans le rang, un arbre chaque 5 mètres. J’ai alterné des arbres à croissance rapide pour couper à mi-hauteur et des arbres à croissance lente, pour l’avenir de ma fille Anna !
Quel est l’objectif ?
Déjà, de faire de l’ombre dans les pâturages de mes brebis. Les brebis changent de parc tous les deux jours pour ne pas épuiser l’herbe, ce qui fait que j’ai créé des petites parcelles de 2.000 m2. L’agroforesterie permettra d’avoir de l’ombre sur chaque parcelle. Et puis, à terme, cela donnera un magnifique paysage, et en plus, d’une part ça stocke le carbone et d’autre part, on met de la matière organique dans nos sols et cela ralentit aussi le vent. Je compte aussi plus tard replanter des haies.
Avez-vous obtenu des subventions ?
J’ai obtenu 50% de subventions par le Conseil départemental et c’est très important pour moi, ça m’a permis de créer mon projet.
Comment se passe l’agnelage de vos brebis ?
J’ai 160 brebis et l’agnelage se fait en plein air, sauf bien sûr en plein hiver. Pour mes brebis romanes, je peux décaler les agnelages durant l’année en jouant sur l’alimentation et avec des techniques naturelles, mais pas pour les Suffolks, c’est seulement au printemps.
Où en êtes-vous de votre certification bio ?
Actuellement, je suis en conversion bio et j’aurai la certification à la fin de l’année. J’ai débuté ma conversion il y a un an et demi et, pour être certifié, on se soumet à des contrôles réguliers. En fait, depuis un an et demi, je fais tout en bio : la nourriture est bio, j’achète le méteil (des céréales bio) à Samuel Fourmy à Pizay et je traite mes brebis à l’homéopathie et à l’aromathérapie. J’aurai officiellement le label fin 2021. Après cela, il y a un contrôle chaque année.
Etes vous satisfait de votre activité ?
Complètement. Je travaille au grand air, je fais un métier qui me plait. D’ici quelques années, depuis ma maison, je verrai un magnifique paysage planté
d’arbres !
R.P.