Il trône au centre du village depuis bien des années mais prenait la rouille à l’entrée du cimetière. Depuis quelques semaines, le Coq de Louis Hargé peut à nouveau briller de toutes ses couleurs.
C’est un peu la mascotte du village. Pour preuve : son image sert de photo de profil à la page Facebook de la mairie. Il méritait donc un bon rafraîchissement. Le Coq de Louis Hargé, qui orne depuis si longtemps l’entrée du parking du cimetière, prenait la rouille depuis des années. Il y a quelques semaines, grâce aux agents communaux, il a retrouvé ses couleurs d’antan, en concordance avec son état originel, quand il avait été sculpté dans les années 1990. Mais comme de nombreux habitants du village le savent, le Coq n’est que la partie émergée de l’iceberg, la crête la plus visible de l’œuvre de Louis Hargé, décédé en 2014. Ce fameux Thilois “au caractère bien trempé”, médaillé militaire et chevalier de la légion d’honneur pour son action durant la Seconde Guerre Mondiale en tant que résistant, ne manquait pas d’humour, même quand il racontait son expérience de cette époque douloureuse. Et il ne manquait pas non plus d’imagination. Boulanger à Gerland, il exposait dans le salon de sa maison thiloise un train confectionné à partir d’ingrédients de pâtisserie. Un côté artiste que chacun peut encore apercevoir depuis la route en passant devant la maison, dans le jardin de laquelle réside encore son Dinosaure – aussi appelé le Crocodile ou le Dragon. On le connaît aussi pour la grille en fer forgée devant l’école représentant des scènes de la vie rurale, sans oublier sa réplique au 1/50ème du Château d’Azay-le-Rideau, rebaptisée Hargé-le-Rideau, ses oiseaux fictifs dans leur volière… Un personnage et une œuvre auxquels les Thilois restent attachés, en témoignent les nombreuses réactions très positives suite à la restauration du Coq qui peut à nouveau briller sous un soleil printanier.