Arrivée à Dagneux en mars 2020, Tiffaine Crépin a débuté par une carrière d’infirmière en réanimation. Mais la dégradation des conditions d’exercice de son métier l’a poussé vers la pratique de la sophrologie. Elle a commencé par œuvrer au domicile de ses patients et va bientôt ouvrir un cabinet.
Pourquoi avoir choisi une nouvelle carrière ?
J’avais choisi le métier d’infirmière par vocation, mais peu à peu, ma motivation s’est usée face à la mauvaise évolution du métier : horaires difficiles, aucune reconnaissance, conditions de travail déplorables et salaire inadapté. J’ai fait une rencontre opportune avec une sophrologue, j’ai fait un gros travail sur moi-même pendant deux ans. Et puis mon conjoint a été muté du Pas de Calais dans la région et j’en ai profité pour changer de voie et faire une formation. C’était un challenge, un défi.
Comment se passe la formation ?
Il y a deux sortes de sophrologie, la caysienne, initiale, et inspirée des tout débuts et la mienne, non caysienne, la plus répandue sous l’égide de Catherine Arliotta, la référence de la sophro qui milite pour la reconnaissance et la réglementation. J’ai effectué une formation de six mois à l’institut de sophrologie de Lyon. J’ai terminé ma formation en décembre 2020 et créé mon projet en janvier 2021.
Comment effectuez-vous vos consultations ?
Pour l’instant, j’interviens au domicile de mes patients. J’anime aussi des séances en groupe, en extérieur, au lac Neyton, quand il fait beau, le samedi matin. Je trouve ce cadre très bien, à cause de la connexion avec la nature. D’ici deux mois, je vais ouvrir un cabinet à Niévroz en partenariat avec une psychologue, Marion Gueppe, en plein centre, près des ostéopathes et des infirmières. Mais je pense continuer les extérieurs et les visites à domicile.
Pouvez vous expliquer ce qu’est exactement la sophrologie ?
C’est une méthode qui consiste à se reconnecter à son corps, et qui fait le lien entre le cerveau et le corps avec des exercices respiratoires un peu comme pour le yoga. Il y a le contrôle de soi, des techniques de relaxation et une visualisation positive inspirée de la méthode Coué, qui permet de changer vraiment la façon d’être au quotidien. Ce qui est important pour la sophrologue c’est de s’adapter à la personne. Tout est appréhendé individuellement.
Quelles sont, à votre avis, les qualités requises pour être une bonne sophrologue ?
Tout d’abord, être sérieux et suivre le code déontologique. Il faut de l’écoute, de l’ouverture d’esprit, de la bienveillance, de la psychologie, et savoir ne porter aucun jugement. Il faut aussi avoir de la générosité et le sens du partage.
Comment se passe ce début de carrière ?
Bien. Je suis satisfaite d’avoir fait ce choix, ça commence à bien marcher, le bouche à oreille fonctionne, j’ai de bons retours et j’aime beaucoup ce que je fais. Je crois profondément que la sophrologie peut changer en bien le quotidien des personnes.
R.P.
Contact : tiffaine.crepin@outlook.fr • www tiffaine-crepin.fr • tel : 06.85.61.02.86.