Le secteur des Bottes sous pression

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Situé à la limite avec Saint-Maurice-de-Beynost, le secteur des Bottes attire la convoitise des promoteurs

Les élus ont voté la création d’un périmètre d’études sur le secteur des Bottes, alors que les demandes de permis de construire se font toujours plus denses.

Situé au sud ouest de la commune, en limite de Saint-Maurice-de-Beynost, le secteur des Bottes connaît actuellement un gros chantier d’aménagement, pour la construction de 66 logements par le promoteur Edelis. Une seconde parcelle a fait l’objet d’un compromis de vente entre la mairie et Dynacité en vue de réaliser 17 logements sociaux ces derniers mois. Ces programmes s’inscrivent au sein d’une Opération d’Aménagement Programmée (OAP) sur le Plan Local d’Urbanisme de 4,25 hectares, fléchée par la commune. Ils doivent permettre à Beynost de combler son retard en matière de logements sociaux. L’aménagement total de cette OAP est toutefois conditionné au renforcement des capacités de la station d’épuration, actuellement saturée.
Mais tout autour, ce secteur actuellement pavillonnaire aiguise l’appétit des promoteurs, qui verraient bien d’autres programmes immobiliers de plusieurs dizaines de logements prendre place. “Le phénomène est apparu depuis quelques semaines” explique le maire, Caroline Terrier. “Concrètement, les promoteurs sont prêts à acheter deux maisons pour proposer du collectif à la place. Cela faisait plus de 100 logements supplémentaires.” En effet, sur la bande située le long de la D1084, entre le rond-point dit “Thiriet” et la commune de Saint-Maurice-de-Beynost, le PLU autorise des constructions denses sur une grande partie des parcelles : à savoir une emprise au sol des batiments de 0,5 et une hauteur de 11 mètres en R +2. Or, la desserte routière de ce secteur est uniquement assurée par la D1084 et le chemin des Batterses. Ce qui apparaît difficilement compatible avec l’arrivée massive de nouveaux habitants. “Nous voulons préserver la qualité de vie et ne pas créer de quartier dortoir” détaille le maire. “Nous devons fluidifier, harmoniser, équilibrer les espaces de vie.”
Les élus ont donc décidé d’instaurer un périmètre “de prise en considération d’étude” sur ce secteur pour permettre aux projets une meilleure intégration. Cela devra se traduire par une desserte repensée et sécurisée, l’incorporation d’espaces de respiration et végétalisés et un développement cohérent avec les capacités de traitement de la station d’épuration. L’instauration de cet outil juridique offre à la commune un sursis à statuer de deux ans pour la délivrance des autorisations d’urbanisme.
C.B.

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