Les hirondelles étant en déclin, la municipalité a décidé d’intervenir pour les protéger.
Comme son nom l’indique, l’Hirondelle de fenêtre fait souvent son nid au-dessus d’une fenêtre, dans les gîtages d’une charpente ou sur d’autres structures artificielles. Elle est reconnaissable à sa tête et ses parties supérieures bleutées, son croupion blanc et ses parties inférieures d’un blanc pur. Quant à son nid, en coupe fermée et à l’entrée exiguë, il est placé sous les avant-toits, souvent en colonies, et constitué à partir de petites boules de boue conglomérées. À Meximieux, on peut les apercevoir sous certains toits des rues de Lyon et de Genève. Mais ils sont de moins en moins nombreux, comme le montrent les relevés effectués : alors que 41 nids intacts avaient été comptabilisés en 2019, il n’en restait plus que 26 en 2020. Cette décroissance s’observe également dans tout notre pays. Or, les hirondelles contribuent à la réduction des effectifs d’insectes, en particulier les moustiques, dont elles sont de grandes consommatrices. La loi protège les hirondelles et interdit de détruire leurs nids. Mais les fientes de ces oiseaux provoquent des salissures, ce qui peut inciter certains à enfreindre la loi. Pour l’éviter et réduire les nuisances subies par les habitants, et sur les préconisations de Frédéric Mosneron-Dupin conseiller municipal, Jean-Alex Pelletier, adjoint charge du développement durable, de la sécurité et du cadre de vie, a pris une décision très concrète : proposer l’installation de planchettes anti-salissures, par la ville et à ses frais. 90 % des propriétaires ont signé la convention autorisant la mairie à effectuer cette installation.
Les services municipaux ont donc préparé puis installé les planchettes les 22 et 23 mars dernier, juste avant le retour des oiseaux de leur migration au sud du Sahara. Les riverains ont été informés au préalable, l’opération a nécessité l’emploi d’un camion à nacelle. Il faut aussi protéger les nids en cas de ravalement de façades, une fiche pratique a été réalisée.
Le nombre de nids sera décompté chaque année en juin pour mesurer les effets de ces actions de prévention. La municipalité envisage aussi d’agir pour l’hirondelle rustique et pour les martinets noirs, espèces également en fort déclin.
Cette démarche est menée en s’appuyant sur des guides élaborés par la LPO (Ligue de la Protection des Oiseaux). Elle s’inscrit dans le plan d’action biodiversité de la commune, tout comme le lancement d’un partenariat avec la LPO et la création de “refuges LPO” dans les parcs du château et de l’Aubépin. S.C.