Ce n’est malheureusement pas la première fois que la rue du Triage sur la commune d’Ambérieu-en-Bugey est le théâtre d’un amoncellement de déchets assez surréaliste. Au fil des mois, c’était devenu une véritable décharge à ciel ouvert. C’est finalement un habitant de la ville qui a pris le problème à bras le corps en lançant un appel à nettoyage “citoyen” sur les réseaux sociaux.
Initiée par un Ambarrois, Cédric Deschamps, une opération de “nettoyage citoyen” s’est déroulée dernièrement rue du Triage. Suite à son appel lancé sur les réseaux sociaux, une quinzaine de personnes se sont rendues sur place avec des sacs poubelles, des gants, des remorques… afin d’évacuer une grande partie des immondices déposées à ciel ouvert entre le chemin de fer et l’Albarine.
Cette décharge sauvage ne date pas d’hier vu la quantité et la diversité des déchets rencontrés. Les personnes présentes ont évacué plus de 1500 kg d’ordures et estiment qu’il en reste encore au moins une demi-tonne…
Cédric Deschamps et son équipe ont, en effet, dû laisser sur place pas mal de choses encore. Ils ont fait des tas pour un prochain nettoyage afin d’essayer de rendre propre le site. Il y a de fortes chances que l’opération soit renouvelée d’ici une quinzaine de jours. En espérant que d’ici là des habitants peu scrupuleux ne viendront pas de nouveau grossir le tas de déchets… Ce n’est pas gagné puisque c’est ici un problème récurent que la municipalité ne parvient pas à endiguer.
“Il y a des pistes de réflexion pour ne pas en rester là, pour continuer les actions ou pour que ce ne soit pas juste un coup d’épée dans l’eau” précise pour sa part l’initiateur de cette opération, qui est davantage partisan d’actions de prévention plutôt que de se tourner vers la répression systématique.
Aussi pour laisser des traces de cette action, il pourrait être envisagé de signaler, par exemple, que ce site a été nettoyé par de simples citoyens d’Ambérieu, qui veulent pouvoir se promener ici sans rencontrer ces dépôts sauvages. Cela sera-t-il suffisant pour dissuader les auteurs ? Pas certain…
Les volontaires voudraient également voir dans quelle mesure la Mairie ou la Communauté de communes peuvent les aider à finir de nettoyer le site, car il reste beaucoup de gravats, des choses brûlées qui sont difficilement transportables par eux seuls. Il y a quelques mois déjà, lors d’un précédent nettoyage du site, la possibilité de faire appel à de la vidéosurveillance avait été évoquée. Mais ce genre de système a évidemment un coût, et est soumis à une réglementation bien précise.
Si l’appel au nettoyage a été reçu, une petite déception quand même, l’absence de jeunes alors que cette action a été relayée sur le groupe qui ne compte pas moins de 1.500 membres, dont beaucoup de jeunes gens : “Parmi la quinzaine de personnes sur place, un seul jeune de 20 ans, pour représenter cette génération, cela fait peu…” déplorent les organisateurs.
