Certaines espèces d’oiseaux ne se cachent même plus pour mourir…

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Le Tarier des près, petit passereau autrefois bien répandue dans le département de l’Ain, semble désormais condamné à disparaître tant sa population s’est effondrée ces dernières années

La toute dernière étude de la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux), confirme une nouvelle fois le déclin de certaines espèces d’oiseaux communs de notre région. La population d’oiseaux des milieux agricoles, des villes et villages a ainsi chuté de 15% depuis 2002.

Le constat n’est pas nouveau mais se confirme chaque année un peu davantage. plusieurs espèces d’oiseaux communs disparaissent lentement mais irrémédiablement de nos paysages. C’est en tout cas ce qu’atteste le tout dernier recensement réalisé par la Ligue de protection des oiseaux (LPO), rendu public en milieu de semaine dernière. C’est un nouveau message d’urgence qu’adressent donc les représentants de la Ligue, puisqu’en 19 ans tout juste, c’est-à-dire depuis la mise en place de comptages rigoureux, les populations d’oiseaux communs ont diminué d’environ 5 % sur l’ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Si certaines espèces s’en sortent mieux que d’autres, les oiseaux des milieux agricoles et des villes et villages, ont, eux, diminué de près de 15 % pendant cette période. Parmi les victimes, le Coucou gris, dont les populations ont chuté d’un quart, l’Alouette des champs qui a diminué de 16% ou encore l’emblématique Mésange charbonnière quia décru de plus de 12% depuis 2002. Pour la LPO, le constat est clair, cette baisse des effectifs d’oiseaux est clairement liée à l’activité humaine et ses répercussions. Et les naturalistes de pointer tout particulièrement du doigt la création de paysages homogènes et artificialisés qui empêchent la nature de se développer, la disparition des milieux naturels qui laisse la place à une forte urbanisation, et bien entendu, l’utilisation de produits phytosanitaires dans les jardins ou l’agriculture. “Ces différentes causes induisent une forte diminution de la ressource alimentaire et des zones d’habitats nécessaires au cycle de vie des oiseaux” précise notamment la LPO. Le département de l’Ain n’échappe malheureusement pas à cette tendance. Il y a deux ans déjà, une étude approfondie alertait sur la disparition de nos Hirondelles, Rouges-gorges, Mésanges, et même Merles se raréfient, alors que le Râle des genets, autrefois bien présent dans les prairies de l’ouest de notre département, avait déjà disparu…Quant à l’Alouette des champs, qui affectionnait par exemple les grandes étendues de la Plaine de l’Ain, ses jours seraient désormais comptés.
Seules les espèces dites généralistes et forestières évoluent plus favorablement, avec respectivement une légère progression de leurs populations de + 3 % et + 1,4 %, qui ne compense cependant pas le déclin général. La LPO souligne tout de même la bonne santé du Merle noir qui compte 7 % d’oiseaux en plus depuis 2002 ou encore davantage du Rouge-gorge familier qui a vu sa population augmenter de 13 % sur la même période.
“Ces espèces se portent un peu mieux, mais les résultats en baisse de certaines espèces de ces groupes restent inquiétants pour les années à venir” précisent les auteurs de ce compte-rendu d’étude, qui estiment qu’il est désormais plus que jamais urgent d’agir pour réduire cet amenuisement de la biodiversité : “Il est encore possible d’enrayer ce déclin majeur des oiseaux dans notre région et en France. Tous les citoyens peuvent participer à leur échelle à préserver la biodiversité….” rappellent-ils.

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