Une association au secours du Sud de l’île de Madagascar

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MADAS, tel est le nom d’une toute nouvelle association familiale qui vient de voir le jour sur la commune de Pérouges. Son but est d’aider une région située au sud de Madagascar à se développer. Afin de récolter des fonds, elle propose des cours hebdomadaires de danses afro-cubaines au Refuge de Rapan. Une activité à l’arrêt suite au second confinement de novembre. Reportage.

Dernière née des associations pérougiennes, MADAS qui veut dire Madagascar Aide au Développement Au Sud, a été fondée à l’initiative de la famille Crestey d’origine malgache et dont l’un des fils, Nicolas, réside le secteur de la Côtière depuis une quinzaine d’années. Ce dernier qui habite aujourd’hui Meximieux occupe le poste de secrétaire, sa fille Émilie, âgée de 15 ans, celui de présidente et son frère, Thomas, celui de trésorier.
Cette fratrie est issue du village d’Andranondambo qui se trouve au sud de la Grande Île, une région semi-désertique qui constitue l’une des parties les plus pauvres du pays. “MADAS a été créée pour aider les Malgaches qui habitent le Sud de l’île, une région différente de celle du Nord qui est plus touristique et développée. Cela fait deux ans qu’il n’est pas tombé une seule goutte de pluie dans cette région du Sud. Aussi, on aimerait déployer des projets de développement durable locaux (mise en place d’irrigations d’eau, création de puits…) de sorte à aider les villages à se nourrir. On veut aussi aider les Malgaches du Sud à faire des activités manuelles via mon tonton, Daniel, qui habite là-bas et qui servira de relais pour l’association” explique la jeune présidente qui rêve, un jour, de se rendre sur la terre de ses ancêtres.
Il y a dix ans, son père Nicolas y est retourné et en garde un souvenir fort : “quand je vais là-bas, j’enlève mes chaussures et je suis comme un poisson dans l’eau. Pour nous, ce sont nos origines, on y est aussi bien qu’en France. Sur place, la vie est dure mais les Malgaches ont une force de vivre impressionnante, ils ont toujours le sourire”. Concrètement, pour commencer, l’association MADAS projette de construire dans le fief familial des Crestey, une maison de l’enfance correspondant à une école avec plusieurs pièces accueillant des ateliers essentiellement manuels, ainsi qu’une maison communale permettant de développer des métiers (potier, agriculteur…). “L’idée est d’impulser un élan avec un système qui s’autogère sur place. À terme, les enseignants de l’école formeront leurs propres successeurs. Leurs productions serviront de revenus pour eux et, via MADAS, des échanges pourront être mis en place avec la France pour revendre des produits artisanaux traditionnels faits main par les Malgaches, sachant qu’un euro, c’est déjà énorme au Madagascar” explique Nicolas Crestey.

Un projet qui “colle à l’esprit de Pérouges”

Comme la vie malgache est beaucoup tournée vers la danse, cet animateur sportif pour activités de loisirs qui a longtemps fait parti de l’association Les Sportives sur Saint-Maurice-de-Gourdans, a eu idée de lancer des cours de danses afro-cubaines, servant ainsi d’appels de fonds pour le projet d’aide humanitaire de MADAS. Afin de pouvoir accueillir du monde, il a sollicité la commune de Pérouges pour disposer d’une salle pour ses activités. “J’ai rencontré le maire et notre projet axé sur le principe du développement durable colle très bien à l’esprit de Pérouges avec notamment l’artisanat” confie l’intéressé. Lors du conseil municipal du 6 octobre 2020, les élus pérougiens ont donné majoritairement leur accord de principe à cette association après lecture de ses statuts. Juste avant le confinement de novembre, dix personnes du secteur de Pérouges étaient déjà inscrites au cours hebdomadaire du mercredi de bachata et rock au Refuge de Rapan, en attendant bientôt la salsa. Quand la situation sanitaire le permettra, MADAS envisage d’organiser périodiquement sur la commune des conférences, débats et expositions sur la culture malgache mais aussi des stages d’initiation et de perfectionnement de danses. Enfin, un site internet verra tout prochainement le jour.

Contact : 06-63-89-06-72

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