Lors de sa dernière venue à Saint-Maurice-de-Beynost, le président du conseil départemental de l’Ain, Jean Duguerry, a annoncé l’accord de l’Agence Régionale de Santé (ARS) pour la construction de 62 lits d’EHPAD (établissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes) à la Sathonnette ainsi qu’une trentaine de places pour une résidence seniors.
C’est un long serpent de mer qui pourrait trouver son aboutissement : l’EHPAD des Mimosas serait autorisé à agrandir sa structure par l’ARS, comme l’a annoncé Jean Deguerry lors de sa visite sur le canton à la mi-septembre. Le projet est porté depuis des années par l’Institution Joséphine Guillon, en proie à des difficultés pour équilibrer le budget de l’établissement actuellement situé au début de la montée de la Paroche. Des difficultés dues à la fois autant au trop faible nombre de places – 48 actuellement, qu’à la structure même des lieux construite en 1999, inadaptée au bon fonctionnement. En 2014 déjà, des travaux d’urgence avaient dû être entrepris pour une remise aux normes des locaux incontournable. L’agrandissement in situ un temps envisagé avec des terrains vides de constructions sur les abords a finalement été abandonné, les propriétaires n’étant pas vendeurs. Au printemps 2016, la commune avait donc acté la mise à disposition d’un terrain à la Sathonette, s’engageant même à ce que cela soit à titre gracieux pour l’association. L’objectif étant la construction d’une structure neuve d’une soixantaine de places en EHPAD, auquel viendrait s’ajouter un foyer logement pour succéder à la Roseraie.
Pour cela, il manquait le feu vert indispensable de l’Agence Régionale de Santé. Jean Deguerry indiquait que cela était en cours pour un projet de 62 lits d’EHPAD auxquels s’ajoutent une trentaine de logements en résidence autonomie. Néanmoins, du côté de l’ARS, on nous indique : “Le sujet d’autorisation de l’ouverture de 62 lits sur la commune de Saint-Maurice-de-Beynost est toujours en cours de discussion. Rien n’est engagé du côté de l’ARS puisque cette ouverture serait conditionnée par de la recomposition de l’offre existante dans le département de l’Ain”. Face à ce constat, le maire de Saint-Maurice-de-Beynost Pierre Goubet regrette une “indécision extrêmement pénible. Plus on tarde, plus cela va coûter cher. On ne peut pas souffler le chaud et le froid sur les bénévoles qui portent un projet énorme. Il faut obtenir un accord officiel.”