
À Pont-d’Ain, Olivier Hartnagel, fait partie des 17 vétérinaires diplômés en “Apiculture – Pathologie apicole” en Région Auvergne-Rhône Alpes. À ce titre il participe activement à l’observation et au recensement des colonies d’abeilles victimes de mortalité et d’affaiblissement, afin d’en étudier les causes… Et de déterminer les éventuels remèdes.
L’Observatoire des Mortalités et des Affaiblissements de l’Abeille mellifère (OMAA) a été mis en place fin 2017 en région Bretagne et Pays de la Loire dans le cadre d’une phase expérimentale. En 2019, l’observatoire a également été étendu à la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Les objectifs sont de mieux recenser les événements de santé observés dans les ruchers de la région. Les données collectées visent ainsi à évaluer l’état de santé du cheptel apicole et émettre des alertes en cas de recrudescence de troubles anormaux. Ce dispositif doit également contribuer à mieux comprendre les raisons des affaiblissements et des mortalités.
En outre, cela permet de simplifier et de standardiser la procédure de déclaration et de réponse fournie aux apiculteurs lorsque des événements de santé sont observés dans les ruchers. Un guichet unique régional a ainsi été mis en place pour l’ensemble des troubles avec un numéro d’appel et une adresse mail uniques dans les trois régions pilotes.
Ainsi, tout apiculteur constatant une mortalité ou un affaiblissement de ses colonies sur un de ses ruchers localisé en Auvergne-Rhône-Alpes est invité à le déclarer au guichet unique régional par téléphone (04-13-33-08-08).
À Pont-d’Ain, tout au long de l’année, c’est Olivier Hartnagel, vétérinaire diplômé en “Apiculture – Pathologie apicole” qui réceptionne et enregistre les déclarations pour l’OMAA et répond aux apiculteurs. Il note les informations relatives au rucher concerné, consigne les signes cliniques observés et oriente la déclaration vers le réseau d’investigation adapté pour déclencher une visite du rucher, si nécessaire. Quel que soit l’événement de santé (suspicion de maladie réglementée de première catégorie ou lorsqu’un rucher est victime de mortalité massive aiguë avec notamment suspicion d’intoxication ou pour tous autres troubles de santé), une visite des colonies pourra être réalisée.
En plus du recensement des facteurs d’affaiblissement ou de mortalité observés lors de ces visites, des comptages de Varroa destructor seront réalisés (dans la mesure du possible) afin de préciser la pression parasitaire sur le territoire régional.
L’apiculteur est informé de l’avancée de son dossier en relation avec les services instructeurs, et à l’issue de la procédure, un retour sur l’événement de santé touchant ses colonies lui est adressé.
Les données recueillies font également l’objet d’une analyse collective par l’OMAA. Une synthèse anonyme des déclarations et investigations est présentée chaque année aux organisations sanitaires apicoles impliquées, dans le respect de la confidentialité des données individuelles.