Entre le 6 et le 8 avril, onze personnes ont été présentées en comparution immédiate suite au non respect du confinement. Trois sont derrière les barreaux aujourd’hui.
Pour la première fois depuis le début du confinement, des peines de prison fermes ont été prononcées dans le département. Onze gardes à vue ont conduit à des présentations en comparution immédiates entre le 6 et le 8 avril devant le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse. La sanction la plus lourde est tombée pour cinq d’entre eux avec des peines de prison ferme, dont trois incarcérations immédiates.
Les contrôles quotidien des forces de l’ordre se poursuivent. La météo actuelle est estivale, le week-end pascal approche, propice aux rassemblements familiaux, mais il faudra faire sans cette année. Le Covid-19 ne se propageant pas en fonction du calendrier humain, les règles du confinement sont à respecter. Dans un communiqué conjoint entre le préfet de l’Ain Arnaud Cochet, et le procureur de la République, Christophe Rode, la préfecture réaffirme : « Le strict respect dès règles de confinement est indispensable pour surmonter l’épidémie actuelle. Ces règles impliquent que chacun respecte le principe d’interdiction de tout déplacement, à l’exception des cas listés sur l’attestation de déplacement dérogatoire téléchargeable sur le site du ministère de l’Intérieur. Afin de s’assurer du respect de ces règles, Arnaud Cochet, préfet de l’Ain, a demandé aux forces de police et de gendarmerie de procéder à des contrôles nombreux et réguliers, en tous points du département. »
Ceux-ci se poursuivent donc aussi localement, avec des gendarmes qui consacrent la majorité de leur temps à effectuer ces missions. La plupart des unités sont à effectif complet. Certaines ont reçu le renfort de réservistes et d’élèves gendarmes en cours de formation. C’est le cas à Miribel où, depuis le début du confinement, 4.000 contrôles ont été effectués et 200 infractions relevées. Hier, à Neyron, un jogger a été contrôlé pour la seconde fois en infraction. Non muni d’une attestation, il n’a pas voulu justifier son identité. Il a dû être conduit dans les locaux de la brigade de Miribel. A Meximieux, d’autres contrevenants sont actuellement à la limite de la situation délictuelle, avec déjà trois infractions à leur actif. C.B.