Cet après-midi, trente-deux gendarmes mobiles arrivent en renfort sur la compagnie de Trévoux pour effectuer les contrôles et sécuriser la population.
Depuis mardi après-midi, les gendarmes de l’Ain, comme tous leurs camarades de France, quadrillent le territoire afin de sécuriser la population. L’accueil en brigade ne s’effectuant qu’en cas d’urgence, les personnels sont majoritairement sur le terrain. Les premières heures de confinement se sont déroulées relativement bien, avec des restrictions de circulation majoritairement bien comprises. «Nous avons eu de bons retours, ça s’est bien passé dans l’ensemble. Nous étions d’abord dans une phase pédagogique et préventive. Il n’y a pas eu de réaction négative dans la très grande majorité des cas. Au contraire, les gens nous ont souhaité bon courage » explique le lieutenant-colonel Belcourt, à la tête de la compagnie de gendarmerie de Trévoux, qui couvre la Côtière et la Plaine de l’Ain en partie. En ce début d’après-midi, il n’y avait pas eu besoin de dresser de procès-verbal.
Seules les attestations papier, imprimées ou manuscrites,
sont pour l’heure valables
« Dans les jours à venir, si des personnes se montrent moins compréhensives, nous serons amenés à être plus fermes. » Dès cet après-midi, les contrôles vont être intensifiés, avec l’arrivée de trente-deux gendarmes mobiles de Sathonay en renfort sur la Côtière et le Val de Saône. « Ils patrouilleront à la recherche d’éventuels rassemblements sur la voie publique et procéderont aux contrôles de la façon la plus stricte possible. Nous allons continuer la pédagogie, mais les comportements de type provocateur ou de totale incompréhension seront sanctionnés. » L’objectif étant à la fois de rassurer la population et de sécuriser les déplacements. «Il s’agit de ramener de la sérénité, de veiller à ce que chacun fasse ce qu’il a à faire et applique les mesures prescrites. »
Pour rappel, seules les attestations papier officielles sont pour l’heure valables, qu’elles soient téléchargées ou manuscrites avec le texte ad-hoc.
Des contrôles sans masques ni gants :
« On se lave les mains »
La diffusion des photos des premiers contrôles a suscité bon nombre d’interrogations de la part du public, les gendarmes n’étant équipés ni de masque, ni de gant. Sur cette question, le ltn-colonel Belcourt se montre très clair : « Les masques sont réservés aux personnes atteintes, pour protéger les personnes susceptibles d’être contaminées. Si l’on porte des gants, ceux ci doivent être désinfectés. Les gendarmes ont pour consigne d’utiliser du gel hydroalcoolique entre chaque contrôle pour avoir les mains saines et exemptes de microbes à chaque fois. On fait au mieux. Il y a un risque, mais pas plus que quand on pousse la porte d’un magasin ou que l’on prend un paquet de pâtes.» C.B.