L’association de pêche “La Chazeyenne” prépare déjà l’ouverture de la truite. Ici, elle aura lieu le 2 février. Mais les préparatifs ne se font pas sans difficultés. En cause : la difficulté à trouver des poissons pour repeupler l’étang. Explications.
Jean-Marc Capdevielle, vous êtes président de la société de pêche de Chazey. Comment en êtes-vous venu à occuper cette fonction ?
J’ai 55 ans, j’habite Charnoz, et je pêche depuis ma plus tendre enfance, j’ai commencé dans la rivière d’Ain, puis, un jour, j’ai pris une carte à Chazey. Et j’ai continué. Après avoir occupé le poste de secrétaire-adjoint, je suis devenu le président l’année dernière. J’aime aussi pêcher le silure et j’occupe ici également le poste de garde pêche.
Vous venez de réunir le bureau et les adhérents à l’occasion de l’assemblée générale. Que peut-on en dire ?
Il y avait du monde et cela m’a fait plaisir, je me suis longuement attardé sur les incivilités des utilisateurs du plan d’eau qui laissent derrière eux, des quantités de canettes et autres déchets alors qu’un nombre conséquent de poubelles est à disposition tout autour du plan d’eau. Nous avons organisé une matinée nettoyage avec l’aide de plongeurs, c’est incroyable le nombre de saloperies qu’on ramasse, j’avoue que cela m’exaspère devant tant d’incivisme alors que nous avons un site remarquable. Ensuite le trésorier a évoqué le bilan financier, avec la vente de carte qui reste stable d’une année sur l’autre et assure un revenu assez équivalent, soit cette année 30. 204 euros. Les dépenses sont de 31568 euros dont 24538 euros de frais d’alevinage, 1725 euros de frais d’avocat et de 2000 euros d’achats divers.
Justement, puisque l’on parle de chiffres, combien de pêcheurs comptez-vous ici ?
Nous sommes plus de 500 membres. Nous avons une fréquentation stable, et solide. Bien sûr, je suis conscient que cela vient de notre étang qui est très agréable à pêcher et de son environnement. Mais il ne faut pas oublier l’empoissonnement important qui est réalisé chaque année, même si cela devient de plus en plus compliqué…
Que voulez-vous dire par là ?
Il devient difficile de trouver du poisson, aussi incroyable que cela puisse paraître. Les pisciculteurs ont beaucoup souffert de la sécheresse et le taux de mortalité est important, du coup, eux-mêmes s’approvisionnent souvent jusqu’en Allemagne. C’est loin d’être simple. Mais nous procéderons toutefois à trois lâchers de truites encore cette année, environ 200 kilos répartis entre des tailles standard et des grosses.
L’ouverture de la truite approche ici. Qu’en sera-t-il pour les autres espèces de poissons ?
Elle aura effectivement lieu le 8 février prochain. On espère qu’il y aura plus de monde que l’année dernière, car c’était moyen. Cela vient peut-être du fait que nous limitons pour cette ouverture à 5 truites pour une canne, ou sinon c’est 3 cannes pour 3 truites. L’ouverture de la carpe, elle, se fera le 7 mars, et celle du carnassier le 18 avril. Cela permet de contenter tout le monde. Certains aiment l’ambiance de l’ouverture et ne veulent pas se mélanger avec les carpistes par exemple. C’est pour eux, un moment privilégié, nous respectons donc cette parité. Et nous avons un étang riche en carnassiers, brochets, sandres, friture, et bien d’autres poissons blancs. Il y a également de beaux esturgeons, mais uniquement en pêche no-kill.