La ville se prépare à célébrer “Saint Ramequin”

Tradition

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La Saint Ramequin n’était pas encore célébrée à St-Rambert-en-Bugey, et ils sont bien décidés à l’inscrire durablement dans le calendrier des manifestations communales. La toute première devrait avoir lieu le 15 février prochain.

À St-Rambert-en-Bugey, on le sait, on ne plaisante pas avec le ramequin. Ainsi, il y a quelques jours, se déroulait une réunion d’information concernant l’organisation de la première édition de la “Saint Ramequin”. La date a été arrêtée au 15 février, et plusieurs partenaires se sont associés à ce projet : le Comité des fêtes, mais aussi les caisses locales du Crédit agricole d’Ambérieu et Saint-Rambert, et la chambre d’agriculture de l’Ain. Partie prenante, également, la municipalité, la communauté de communes, le Département, “Mots et Vins”, les Commandeurs du Bugey, “Vins et terroirs services”, ainsi que les AOC Bugey.. sans oublier évidemment, les principaux acteurs de cette tradition fromagère, c’est-à-dire les producteurs de ramequin, Emily Manos (Gaëc des Perce-neiges à Indrieux), et Frédéric Bussy (laiterie de la Côtière).
L’idée est de promouvoir le ramequin dans sa forme traditionnelle et ses nouvelles présentations en fondue préparée, en mettant en valeur sa capacité à devenir un ingrédient de choix pour des recettes gastronomiques. Un repas préparé par les cheffes et chefs aindinois, permettra ainsi de décliner le ramequin de plusieurs façons, depuis l’entrée (tarte au ramequin par exemple), jusqu’au dessert.
Autrefois plat du pauvre, le ramequin se cherche aujourd’hui un second souffle, alors qu’il a bien failli disparaître pour de bon à plusieurs reprises. C’est Paul Gonin, en relançant la fabrication à Saint-Rambert, qui avait permis de perpétuer cette tradition locale. Actuellement, le ramequin ne peut cependant pas bénéficier d’une AOC, car il faudrait au moins 5 producteurs, et ils ne sont que 2…

À noter qu’un repas complet sera servi le 15 février au prix de 30 euros à l’occasion de la Saint Ramequin. Renseignements et réservations au 06 08 64 87 41.

Photo : De nombreux partenaires ont décidé de s’associer afin de rendre hommage au plus célèbre des fromages de la vallée de l’Albarine.

La laiterie de la Côtière veut fabriquer des ramequins à grande échelle dans l’ex-usine de la Schappe !

Frédéric Bussy, directeur de la laiterie artisanale la Côtière, a repris la fromagerie Boivin de Saint-Rambert. Il est donc devenu l’un des deux seuls à perpétuer la confection du ramequin et il veut aujourd’hui développer cette activité. Sous son impulsion, un projet d’envergure est en train de se concrétiser. La Laiterie de la Côtière vient en effet d’acquérir un bâtiment de l’ex-usine de la Schappe, d’une superficie de 2000 m2. L’idée est d’y installer une fromagerie. La laiterie possède actuellement 3 unités : l’une à Meximieux, la seconde à Aranc et la troisième à Saint-Rambert. L’unité de production de Meximieux sera transférée à Saint-Rambert où seront également élaborés les fromages à ramequin. Il estime pouvoir assurer une production de 5 à 7 tonnes/an soit environ 100.000 tommes à ramequin. Un projet dont le coût, dans sa globalité, est évalué à 4 millions d’euros. Les autorisations de fabrication répondant aux nouvelles normes européennes viennent d’être accordées, “mais il faudra encore compter environ 18 mois pour agencer le site de production”, précise Frédéric Bussy. L’entreprise compte actuellement 30 salariés et 4 nouveaux emplois devraient être créés. La Laiterie de la Côtière a été récompensée à plusieurs reprises. Au Salon de l’Agriculture, elle a notamment obtenu plusieurs fois la médaille d’or ou d’argent pour la fabrication de ses fromages blancs à la louche et de ses yaourts.

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