Qui suis-je ? D’où viens-je ? A ces questions philosophiques, la généalogie peut y répondre en partie et nombreux sont les généalogistes amateurs qui lancent des recherches sur leur famille pour remonter, grâce aux sites spécialisés, les ramifications de l’arbre généalogique de la famille.
Mais seul derrière son ordinateur, il n’est pas non plus facile d’entreprendre de telles recherches. Certains sites Internet consacrés à la généalogie proposent des services qui ne sont pas tous gratuits, d’autres comptent des erreurs, et tous les documents ne sont pas forcément disponibles sur le Net puisque la CNIL n’autorise que la diffusion des documents qui ont plus de 120 ans d’ancienneté au lieu de 75 ans pour les archives départementales.
Et ce n’est pas la seule difficulté. Le néophyte sera aussi confronté à la perte de documents due aux guerres, aux incendies, aux vols, aux changements de territoire administratif, à divers événements historiques ou aussi à la mauvaise volonté. Ainsi en 1793, les curés qui ont dû remettre leurs archives paroissiales (baptêmes, mariages et sépultures) aux officiers du tout nouveau Etat Civil ne se sont pas tous pliés à cet ordre… Et le généalogiste amateur sera aussi confronté à des documents anciens écrits en vieux français peu compréhensible, aux changements d’orthographe d’un nom de famille également et au jargon propre à cette véritable science qu’est la généalogie.
Heureusement à Ambérieu les néophytes peuvent compter sur l’association de généalogie née de l’Union Artistique et Intellectuelle des Cheminots d’Ambérieu, une association de généalogistes amateurs mais d’expérience qui peut apporter son aide à toute personne qui fait une recherche sur ses aïeux, en partant de son livret de famille pour démarrer à partir de ses grands-parents. Depuis plusieurs années, les généalogistes d’Ambérieu numérisent des documents détenus par les mairies pour constituer une base de données sur les cantons d’Ambérieu, Saint-Rambert, Lagnieu, Pont d’Ain, Poncin et Chalamont. Ils contribuent au site lescousains.fr, site de généalogie spécialisé sur le département de l’Ain qui compte 3 millions d’actes d’état civil numérisés sur le département. On y retrouve les actes d’état civil jusqu’en 1793, date de création de l’état civil et les registres BMS (baptême mariage sépulture) créés en 1539 par l’ordonnance de Villers-Cotterêts. Cette base de données est ouverte à tous et les généalogistes peuvent guider le chercheur dans ses recherches pour qu’il ne se perde pas dans les méandres de la généalogie.
Pour trouver un document d’avant 1539 il faut se rendre aux archives départementales pour prendre connaissance des actes notariés qui retraçaient les grands moments de la vie d’une personne. Mais grâce aux généalogistes d’Ambérieu, les chercheurs en herbe qui ont leurs racines dans le département pourront facilement couvrir une période de 500 ans pour retrouver leurs ancêtres. Pour les recherches hors département de l’Ain, ils pourront aussi tenter de consulter les archives numérisées du département en question, mais 500 ans, ce n’est déjà pas si mal pour retrouver l’histoire de la famille sans bouger de chez soi.
Contact : geneamberieu@free.fr
Photo : Robert Martinod, responsable de la section de généalogie, et Laurent Janin, un membre.