La vogue s’est installée place Jean Macé pour deux week-ends, au plus grand bonheur des petits et parfois des grands. L’occasion d’interroger Pascal Moiriau, l’un des forains emblématiques de cette manifestation.
Comme chaque année, début octobre, les forains se sont installés place Jean Macé. Drant quelques jours, une quinzaine de manèges sont présents, et les enfants ont déjà inauguré ces animations le premier week-end malgré un temps pluvieux. Les traditionnelles auto-tamponnantes sont là, tout comme la pêche aux canards, la chenille et des stands de confiserie ou de tir tels que celui de Pascal, une figure emblématique de cette vogue. Ce dernier a bien voulu évoquer son métier, ses évolutions : “je suis passionné par ce métier que l’on exerce chez moi de père en fils. Nous sommes plusieurs frères et sœurs à parcourir la région Rhône-Alpes avec nos attractions”. Avec son stand de tir et d’adresse, il participe à environ 30 vogues par an, certaines pour des périodes courtes et d’autres qui restent en place plus longtemps. Comme tous les métiers, le sien a évolué au fil du temps : “notamment en termes de technologie et de matériel” explique-t-il. “Avant il fallait beaucoup de temps pour monter et démonter, mais aujourd’hui c’est plus simple”. Par contre, j’entends beaucoup dire que la vogue se perd, ce n’est pas vrai, chaque année les habitants attendent cet événement partout où l’on passe, ils y consacrent un budget. Ils viennent car cela fait partie de la tradition de leurs aînés, ils aiment passer un moment en famille, ils déconnectent parfois durant quelques heures et certains adultes se replongent en enfance… On le constate sans arrêt, les gens aiment faire remonter les souvenirs d’enfance de la vogue et les raconter à leurs enfants ou leurs proches, ils y sont attachés. Alors c’est vrai que parfois on perd un peu de cet enthousiasme…mais globalement le public suit. Les habitants aiment retrouver leurs forains chaque année, la vogue perdura tant qu’on lui donnera de la vie, j’en suis convaincu…”