Les élus pointés du doigt par le maire font une mise au point

Conseil municipal

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Le 29 août dernier, en réunion du Conseil, le maire Christian Batailly s’élevait contre la décision de quatre élus de son équipe de rejoindre une autre liste lors des prochaines élections municipales. Les élus pointés du doigt, qui s’estiment victimes “d’accusations publiques” ont décidé de réagir à leur tour.

Le torchon brûle au sein de l’équipe municipale. Alors que les élections se profilent doucement, les dissensions s’affirment et l’unité qui semblait de mise il y a encore quelques mois, a bel et bien volé en éclats. On se souviendra que le maire avait réagi vivement en apprenant que quatre élus souhaitaient quitter son équipe pour se rallier à une autre liste en 2020. Une réaction pas vraiment à leur goût et qu’ils estiment aujourd’hui plutôt inopportune et déplacée. Lundi soir, lors des questions diverses mises à l’ordre du jour du conseil municipal, Marie Druet, Sandrine Lamard, Éric Morette et Xavier Buttard ont ainsi souhaité apporter leur point de vue aux propos du maire et à ce qu’ils qualifient clairement “d’accusations publiques”.
Les quatre conseillers municipaux estiment notamment que Christian Batailly, alors qu’il les traitait publiquement de “menteurs”, ne les a pas autorisés à débattre. Ils ont donc demandé à être écoutés, et qu’à l’identique de ce qui s’était passé le 29 août lors de l’allocution du maire, la séance du conseil municipal soit ensuite levée. Ils ont néanmoins déploré que le conseil municipal s’écarte de sa fonction initiale : “ce n’est pas le lieu pour servir une quelconque campagne municipale ou des ambitions personnelles, ni pour lancer des polémiques qui n’ont pas lieu d’être”.
Ce fut l’occasion pour eux de confirmer leur souhait de se retirer de l’équipe du maire, sans qu’ils souhaitent pour autant s’étendre précisément sur leurs motivations : “pour ce qui est de notre choix ? Il est motivé par différentes raisons, qui contrairement à ce que tu sous-entends, sont loin d’être secondaires, voire marginales…Notre esprit cartésien se fonde sur des faits…”
Les méthodes du maire ont également été contestées ouvertement : “tu nous reproches de ne pas t’avoir informé en temps voulu, mais encore aurait-il fallu en avoir le temps puisqu’à peine la rentrée effectuée, tu nous coupes volontairement l’herbe sous le pied en faisant cette allocution bien préparée à l’avance pour le coup. De surcroît, il nous semblerait bien inopportun de ta part de nous reprocher de ne pas communiquer immédiatement les décisions quand nous apprenons les tiennes souvent au dernier moment, voire parfois après coup !”
Les conseillers municipaux se sont ensuite défendus de tout manque de loyauté, estimant avoir toujours été clairs et droits dans leurs bottes, et qu’ils allaient continuer malgré tout à assurer pleinement leurs fonctions : “nous avons été élus pour 6 ans, et c’est avec conviction que nous respecterons notre engagement envers notre maire, nos collègues de l’équipe municipale, et bien sûr envers nos concitoyens…”
Au-delà des dissensions et des désaccords, sans rentrer véritablement dans la polémique, ils ont surtout souhaité assurer les uns et les autres qu’ils poursuivraient leur mission jusqu’au bout, en “très bonne entente” dans le respect des opinions de chacun.

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