Deux champions du monde de foot testent ses protège-tibias !

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Le Buyatin Mathieu Rat entend développer en France et à l’international, un produit unique sur le marché d’équipements de protection pour le football

Trois ans après la création de leur start-up Virtus Football, Mathieu Rat qui habite Saint-Jean-de-Niost et son associé Thibault Nieddu, viennent de lancer la commercialisation de leurs 5.000 premières paires de Symbio FIT, un protège-tibia sur mesure par thermoformation individuelle qui permet, après une simple immersion dans l’eau chaude, de s’adapter parfaitement à la morphologie de son utilisateur. Interview.

Depuis notre dernière rencontre en août 2017 (La Côtière n° 1103), il semble que votre projet de concevoir le tout premier protège-tibia sur mesure et personnalisé pour le foot, entre désormais dans sa phase concrète ?
Effectivement. On vient de lancer la fabrication de 5.000 premières paires et le produit est commercialisé depuis moins d’un mois. On a ouvert notre boutique en ligne et on a été, durant le mois d’avril, partenaire de la Champion’s Cup, le plus grand rassemblement national de jeunes footballeurs, dont la finale avait lieu au stade Vélodrome de Marseille. Cela nous a permis de faire tester la nouvelle version du produit et réaliser quelques ventes en direct auprès des parents.

Votre protège-tibia, entièrement fabriqué en France, a-t-il évolué au cours de ces derniers mois ?
Oui, il a évolué dans le sens où l’on a réussi à faire ce que réclame le marché, c’est-à-dire un produit le plus fin et le plus léger possible mais toujours aussi résistant. L’intégralité de notre fabrication est située dans la région. Dynamiser et valoriser l’économie locale est pour nous important. C’est un pur produit rhônalpin.

Comment votre jeune société s’y est-elle prise pour faire connaître son produit breveté ?
Face à des concurrents (Nike, Adidas, Puma…) qui disposent de moyens énormes, notre stratégie est essentiellement basée sur une présence sur les réseaux sociaux. On a aussi fait un plan média pour se faire connaître. On est passé dans des revues spécialisées (Onze Mondial, France Football…) et on assure la promotion du produit auprès de clubs pros.

Pour lancer cette activité, quelle enveloppe financière disposiez-vous ?
Environ 500.000 euros, notamment grâce à une levée de fonds auprès de sept investisseurs intéressés par notre projet. Virtus Football table sur un chiffre d’affaires de 300.000 euros sur les ventes des 5.000 premières paires. En fait, on se donne un an pour faire la preuve du concept en France. L’objectif d’ici cinq ans, est de vendre 50.000 paires par an sur toute l’Europe où l’on compte quinze millions de pratiquants.

Dans le football, on sait que le mimétisme est important. Comptez-vous faire appel à des stars pour porter votre produit ?
Oui. Actuellement, on a deux champions du monde français 2018 qui sont en train de tester notre produit. Leur identité est, pour le moment, confidentielle. Sinon, on est en contact avec plusieurs clubs pros comme l’Olympique Lyonnais, Bourg-Péronnas ou encore Dijon. Tout récemment, on s’est rapproché du club de Montpellier où six joueurs de l’effectif professionnel ont fait part de leur intérêt pour notre produit. Il fallait que l’on se rapproche du monde professionnel pour que notre produit devienne plus rapidement une référence.

Sans oublier le milieu amateur ?
C’est certain. En France, il y a près de deux millions de pratiquants licenciés dont 1.600 professionnels. Notre idée est de vendre à tout le monde et, prioritairement, aux amateurs qui représentent le plus gros vivier de joueurs potentiellement intéressés.

Au niveau local, votre protège-tibia séduit-il déjà des clubs ?
Oui, j’ai été sollicité par Côtière Meximieux Villieu (CMV) qui retrouvera une équipe senior la saison prochaine, l’Olympique Buyatin, le FC Saint-Maurice-de-Gourdans, des joueurs d’Ain Sud, Ambérieu, Lagnieu… Cela fait 28 ans que je joue au foot et j’ai énormément de copains qui évoluent dans des clubs des alentours.

Enfin, que ressentez-vous de voir votre produit sur le marché ?
Une immense fierté. Même s’il a été semé d’embûches, le chemin parcouru est énorme. Notre souhait, plus tard, est de faire une seconde levée de fonds et développer ce protège-tibia sur d’autres applications sportives. Aujourd’hui, il y a dix-sept fédérations différentes qui sont greffées sur la norme du protège-tibia du footballeur. Notre équipement a donc de beaux jours devant lui, sachant aussi qu’il est susceptible d’intéresser le monde du travail.

Plus d’infos sur le site : http://www.virtusfootball.com/

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