Depuis plusieurs années, la commune essaye tant bien que mal de trouver une solution pour cet édifice historique. Faute de parvenir à le vendre, il a fallu se résoudre à détruire une partie du tènement immobilier en raison de son état de délabrement avancé qui met en danger les passants. Cela ne devrait pas tarder. Les travaux de déconstruction de la grange devraient pouvoir débuter dès que le délai de recours sera écoulé.
Le dossier concernant la situation de l’immeuble de la mère Bourgeois vient de faire une grande avancée avec la visite d’un expert le 1er février à la mairie de Priay, en présence des membres du conseil. En 2015, la commune avait pris un premier arrêté de péril concernant la grange et une mise en sécurité temporaire avait été engagée, aux frais de la commune. La charpente et le plancher ont été confortés par des étais dont le montant de la location s’élève aujourd’hui à plus de 6500 euros. Au vu de la progression de l’état de délabrement à la fois de l’ex-restaurant Mère Bourgeois et de sa grange qui se situe de l’autre côté de la grande rue de la Côtière (pour laquelle les mesures provisoires avaient été prises), la commune de Priay a sollicité le tribunal administratif de Lyon qui a mandaté l’expert judiciaire Dugelay afin de constater et de préconiser les mesures adéquates. Ses conclusions sont les suivantes : pour le restaurant, la façade donnant sur la rue, le chéneau de récupération des eaux pluviales est prêt à tomber sur la rue, l’avant toit fixé sur le mur est en très mauvais et peut tomber sur le trottoir. La façade arrière est fissurée en plusieurs endroits, Sur le pignon Sud, le mur et la toiture sont très dégradés avec un risque d’effondrement ce qui présente un danger pour le public et l’intérieur du bâtiment est partiellement humide et non entretenu. Sans oublier les fenêtres et portes qui n’assurent plus la sécurité des lieux. Des squatteurs sont d’ailleurs entrés et ont volé des fils en cuivre et divers autres objets. En conséquence il y a urgence à ce que des mesures provisoires soient prises en vue de garantir la sécurité publique, laquelle est menacée par l’état de l’immeuble appartenant à Mme Aube. En l’occurrence, l’expert demande à la propriétaire, et si défaut à la commune, de procéder à la réparation du haut du mur et de la bordure du toit sur le pignon Sud.
Concernant la grange attenante, l’expert judiciaire a constaté que le toit du bâtiment est en grande partie détruit. De ce fait, la pluie pénètre dans le local ce qui entraîne le pourrissement des planchers et des poutres. L’escalier qui permet de monter à l’étage n’est en outre pas praticable car très endommagé. Il existe un risque imminent d’effondrement de la toiture et du plancher du premier étage (ce qui aura des conséquences sur les combles du voisin, les combles de la réserve et du voisin étant dans un même volume). L’état particulièrement endommagé du bâtiment implique qu’il soit démoli immédiatement. En conséquence, faute d’intervention de la propriétaire, la commune doit procéder à la démolition de cet immeuble (ancienne annexe du restaurant Mère Bourgeois).
Le coût des travaux de déconstruction étant équivalent ou supérieur à celui du tènement qui supporte la grange, la commune souhaite se voir attribuer par le tribunal le terrain mis à nu et le convertir en places de stationnement destinées à soutenir l’activité commerciale dans le centre bourg. En parallèle, une procédure de captation de propriété pour abandon manifeste est lancée concernant le restaurant. Cela devrait également aboutir à sa déconstruction et la conversion de l’espace en places de parking.
C’est bien une page de l’histoire de Priay qui s’apprête à être tournée…