Des résidents vont participer à la réalisation d’un court-métrage

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Vendredi matin, les étudiants de l’école Factory de Lyon sont venus au sein de la résidence pour personnes âgées des Jardins de Monal. Ils y ont présenté un projet de court-métrage qui mettra en scène des résidents qui joueront le rôle de figurants.

Du 28 au 31 janvier, la résidence Séniors “Les jardins de Monal”, au hameau de l’Hôpital, va accueillir le tournage d’un court-métrage. Des étudiants de l’école Factory de Lyon sont à l’origine de ce projet. Ils sont venus présenter le scénario aux résidents de l’établissement. C’est Alexandra qui a expliqué la nature de cette initiative qui clôturera un cycle de fin d’études. Cet établissement a été choisi, après un “coup de cœur” pour l’ensemble de l’équipe, bien guidée par Elora Bouvard, habitante de Chazey : “nous cherchions, pour des raisons pratiques, une résidence non médicalisée. Nous avons visité plusieurs établissements, mais nous n’avons pas forcément reçu un très bon accueil, sauf ici. Le contact avec Manon Deslile l’animatrice est tout de suite passé”. Pas évident, en effet, d’entrer ainsi dans l’intimité des aînés sans susciter une forme de méfiance. De plus, ici, de nombreuses baies vitrées permettent d’optimiser la lumière. “Le calme pour les prises de son, et des personnes adorables, nous ont séduit” ajoute Alexandra. “Nous avons réalisé des prises de vue avant, pour être certain que tout serait parfait. Nous souhaitions que les résidents participent en tant que figurants dans ce court-métrage? Nous avons, bien sûr, énormément de respect pour eux, et nous ne voulions pas trop bouleverser leurs habitudes et les différents soins qu’ils pouvaient recevoir” Ayant obtenus l’aval ils vont donc s’installer pour quelques jours à la fin du mois. L’histoire est celle de Joël, nouveau pensionnaire à l’EHPAD, qui s’éprend d’Annie, atteinte d’Alzheimer et ancienne danseuse. Sensibilisé par cette passion qu’elle lui confesse, il va tout faire pour lui offrir un dernier moment de plénitude. Découvrant la puissance mémorielle du corps de la vieille dame liée à la danse, il lui promet de danser avec elle au spectacle de Noël. Mais sa santé se dégrade trop vite. En derniers recours, il la fait donc assister à une représentation qu’elle vit entre souvenirs et imaginaire… 
L’envie première est de se questionner sur la mémoire de notre corps, la mémoire somatique. Notre chair aussi se souvient, mais jusqu’où ? Quel est le lien entre l’habitude corporelle et celle de la mémoire ? Nous avons également envie de montrer à la fois cet état de transe dans lequel se trouve notre corps pendant son rapport à l’art, pendant la danse. J’aimerais enfin pouvoir apporter une once d’espoir dans ce réapprentissage et ce langage. Il est important d’honorer tout à fait la vie à travers l’image de leurs corps tremblants”.
Du côté des résidents, l’accueil semble en tout cas tout à fait favorable. “c’est génial comme projet !” estime Marie-Louise “cela nous permet de participer, de voir autre chose l’espace de quelques jours…”. À ses côtés, Marguerite trouve aussi que l’idée est excellente et que cela permettra de comprendre certaines choses de la vie. 
Pour réaliser ce film, pas moins d’une vingtaine de personnes seront présentes. Il faudra ensuite quelques semaines pour effectuer le montage. Un projet ambitieux, mais qui a un coût non négligeable pour ses étudiants. Ceux qui voudraient les épauler financièrement peuvent prendre contact au 07.87.00.50.82. À la fin de l’année, la projection pourrait se faire dans le cadre de plusieurs festivals dédiés au court-métrage.


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