Un Gilet Jaune placé en garde-à-vue à la brigade de gendarmerie

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Jeudi de la semaine dernière, une dizaine de Gilets Jaunes se sont rassemblés devant la gendarmerie de Lagnieu, en soutien à l’un de leur camarade, un jeune homme de 27 ans, éleveur de chevaux, mobilisé comme Gilet Jaune depuis la première manifestation du 17 novembre, qui venait d’être arrêté.

L’arrestation avait eu lieu un peu plus tôt dans la matinée, au niveau du rond-point de Blyes. Dans ce secteur de la plaine de l’Ain où plusieurs blocages de rond-point par les Gilets Jaunes avaient lieu ce matin-là, la communauté de brigade de gendarmerie Ambérieu/Saint-Rambert, la brigade de Lagnieu, les PSIG de Saint-André-de-Corcy et d’Ambérieu ainsi que la BMO d’Ambérieu, ont procédé à l’évacuation des manifestants. Une évacuation qui s’est notamment bien passée à Blyes, jusqu’à ce que le jeune homme, qui venait a priori d’un autre site de blocage, n’arrive sur les lieux au moment où les gendarmes contrôlaient l’identité de la poignée de manifestants encore sur place. D’après ses camarades Gilets Jaunes qui étaient réunis devant la brigade de Lagnieu, il se serait adressé à sa petite amie pour lui dire que les Gilets Jaunes devaient moins brosser les gendarmes dans le sens du poil, mais en termes plus cavaliers…
L’un des gendarmes sur place, qui ne ferait pas partie de la brigade de Lagnieu, a interprété ces propos comme une insulte à l’institution. Le jeune homme a donc été fermement arrêté pour outrage et a été emmené à la brigade de Lagnieu pour être auditionné en garde-a-vue, selon les directives qu’avait précédemment données le procureur de la République pour ce genre de manifestation. Il s’agit de la première arrestation de Gilet Jaune dans le secteur de la plaine de l’Ain depuis le début des manifestations. Outrés, ses camarades auraient voulu porter plainte pour arrestation arbitraire, mais les gendarmes auraient refusé. Le commandant de la brigade de Lagnieu a cependant déclaré n’avoir pas reçu de demande en ce sens. Il s’agissait peut-être du personnel d’une autre unité de gendarmerie.
Les Gilets Jaunes sont restés attendre leur camarade devant la gendarmerie jusqu’à ce que le rideau de l’entrée soit baissé pour la pause de midi à deux. Le Gilet Jaune arrêté a été relâché en milieu d’après-midi. Il a écopé d’une composition pénale et sera convoqué devant le procureur. Il risque une amende ou d’autres sanctions mineures.

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