Propriétaire de l’ Intermarché d’Ambérieu depuis septembre, Rémy Chevallier, 38 ans, répond à quelques questions sur son parcours et ses projets pour son magasin.
Rémy Chevallier, quel a été votre parcours professionnel avant de racheter l’Intermarché d’Ambérieu ?
Je suis originaire de Belley. Après des études en viticulture-œnologie, j’ai été viticulteur de 19 ans à 28 ans, à Belley. Je travaillais beaucoup en direct avec les Intermarché comme fournisseur. J’ai ensuite arrêté la viticulture que mon père a poursuivie avant de partir en retraite, puis je me suis lancé chez les Mousquetaires en rachetant un centre auto Roady, à Morestel. 9 ans après, je l’ai vendu à mon responsable de magasin qui avait travaillé avec moi tout ce temps. Le 1er septembre dernier, j’ai racheté l’Intermarché d’Ambérieu.
Pourquoi avoir fait ce choix ? Comment trouvez-vous Ambérieu sur le plan économique ?
L’alimentaire est quelque chose qui me plaît. Ambérieu est dans un contexte économique plaisant. C’est dynamique, on est proche de Lyon, la population augmente, il y a les transports… On sait que c’est un pôle qui fonctionne bien. L’Intermarché est un magasin plaisant, les équipes aussi, et je connaissais Patrick Martellucci (le propriétaire précédent. N.D.L.R.). C’est mon premier investissement à Ambérieu.
Quelle est votre politique envers les associations qui sollicitent le magasin pour diverses opérations : les chariots des Restos du Cœur, les dons du sang qui se déroulent quelques fois dans un camion de l’Etablissement Français du Sang stationné sur le parking du magasin, etc ?
On répond présent quand les associations locales demandent des lots ou des choses de ce genre. Les associations sont nos clientes. On est acteur économique, c’est normal qu’il y ait des échanges. On regarde un peu ce qu’elles font avant de s’engager, mais on les soutient. Ça ne va pas changer, ça va continuer, il n’y a pas de souci.
Quels sont vos projets pour le magasin ? Créer une extension comme l’envisageait votre prédécesseur ?
Nous sommes partie prenante pour agrandir le magasin de 1.500m2. Nous sommes actuellement à 3.500, 5.000m2, c’est le format adéquat pour satisfaire le client. Aujourd’hui on a beaucoup de monde dans le magasin. Les voies d’accès sont compliquées mais ça va changer (avec les autres commerces de la zone, Intermarché a lancé la construction d’une nouvelle sortie opérationnelle pour les fêtes, qui sera suivie en juin par la création d’une seconde entrée-sortie sur la zone commerciale. N.D.L.R.). Avec 5.000m2 on pourra améliorer le confort de la clientèle et pérenniser le drive (ce projet dépend de l’extension de la zone Porte du Bugey avec la procédure de création de la ZAC de la Vie du Bois lancée par le communauté de communes, une nouvelle zone artisanale et commerciale qui devrait être ouvrir en 2022. N.D.L.R.).
Sous quelle forme ?
On va créer une réserve dédiée au drive pour que nos employés n’aient plus à circuler dans le magasin pour préparer les commandes. Ça laissera plus de place aux clients dans les allées.
Prévoyez-vous de nouvelles gammes ou services avec cette extension ?
Après mon arrivée nous avons déjà mis en place des nouveautés. On a à présent un rayon vrac Bio qui marche fort avec des produits de qualité et sans trop consommé d’emballages. On a aussi une machine pour faire des jus de fruits à la demande avec divers conditionnements et on a deux personnes qui font des sushis présentés en barquette à côté de la boulangerie. Ils sont faits main, sans conservateur, c’est du poisson frais, du coup, le soir on doit jeter l’intégralité des invendus.
Avec l’extension, on pourra découper les légumes ou fruits de la clientèle et préparer leur poêlée de légumes ou un ananas. On pourra aussi faire des ateliers cuisine pour apprendre à préparer un gigot, comment consommer les fromages ou le parmesan, avec des animateurs-rayon. Nous allons aussi augmenter le rayon Bio, en privilégiant toujours le local. Aujourd’hui, on travaille avec la Cressonnière du Bugey de Saint-Maurice-de-Rémens, les chrysanthèmes viennent des Serres du Bugey à Château-Gaillard… A chaque pôle on essaie de faire avec du local. En boucherie, c’est exclusivement des bêtes produites et nées dans l’Ain dans un rayon de 30 à 40 km. C’est une priorité.
Quelles sont vos perspectives d’embauche avec ce projet d’extension ?
Il faut compter une vingtaine de personnes supplémentaires. Pour remplir les rayons et tenir les caisses, pour accompagner la vente dans les rayons trad’ et pour faire de l’animation dans les rayons vin, avec des dégustations, des conseils… C’est ce qu’attend le client : ce n’est pas seulement l’achat, mais aussi un accompagnement dans la vente.