Les gilets jaunes restent très présents sur leurs principaux points de mobilisation de l’Ain, malgré les conditions climatiques difficiles. Notamment au rond-point de l’A42 à Pérouges. Ce samedi 24 novembre est attendu comme un nouveau temps fort de la contestation, à Paris, mais aussi localement, une nette partie des manifestants préférant agir sur place.
Anticipant les éventuelles manifestations, le préfet de l’Ain rappelle la réglementation dans un communiqué de presse parvenu cet après-midi. En soulignant les libertés individuelles de circulation, du commerce, de l’industrie, et la préservation de l’ordre public, il indique que des instructions sont d’ores et déjà données aux forces de l’ordre pour qu’elles soient « particulièrement attentives à la bonne application de la loi. La sécurité des manifestants mais aussi de tous les usagers de la route doit être une priorité absolue. » Organisateurs et participants pourraient voir leur responsabilité engagée en cas de troubles graves à l’ordre public, d’accident ou « de toute action qui mettrait en péril la sécurité des personnes et des biens. » La préfecture rappelle les peines encourues : deux ans d’emprisonnement et 4.500 euros d’amende pour la création volontaire de barrage empêchant la circulation routière; trois ans de prison et 45.000 euros d’amende pour le port d’une arme au cours d’une manifestation, 750 euros de sanction pour une plaque d’immatriculation illisible, 75.000 euros d’amende et 5 ans de prison pour des actes de vandalisme, le double en cas d’incendie; 100.000 euros d’amende et sept ans de prison pour l’entrave à l’arrivée des secours; 5 ans de prison et 75.000 euros d’amende pour des rodéos motorisés.
Par ailleurs, une rencontre entre les acteurs économiques de l’Ain et le préfet s’est déroulée aujourd’hui afin de faire le point sur les conséquences des actions menées cette dernière semaine.