Gilets jaunes sur le pare-brise, mobilisation sur les réseaux sociaux, une partie des Français annonce vouloir se mobiliser fortement le 17 novembre. La Côtière ne devrait pas y échapper.
Jour après jour, la “carte des blocages du 17 novembre” s’étoffe : la mobilisation lancée sur les réseaux sociaux ne cesse de s’amplifier. La raison première ? La hausse du prix des carburants ces dernières semaines, liée à la fois à une augmentation des taxes et une augmentation des cours du baril jusqu’au début du mois d’octobre dans un contexte mondial tendu, le cours ayant diminué de 20% depuis l’amoindrissement des sanctions américaines vis-à-vis de l’Iran. Ce qui a commencé à se répercuter à la pompe ces derniers jours, au delà des initiatives à “prix coûtant” de certaines enseignes de la grande distribution.
C’est toutefois la goutte d’essence qui a fait déborder le réservoir pour de nombreuses personnes dénonçant pêle-mêle les “hausses de prix”, “les hausses de taxe”… L’équipe gouvernementale tente d’éteindre l’incendie qui couve, rappelant la baisse de la taxe d’habitation et des cotisations salariales, elles aussi arrivées en octobre. Les opposants répondent hausse de la CSG pour les retraités s’ajoutant aux taxes pré-citées. Chaque déplacement présidentiel lors de la semaine de commémoration du centenaire de l’Armistice de la Grande Guerre a été parasité par l’actualité sociale.
Dans chaque département, des groupes sont nés via facebook notamment. Dans l’Ain, le groupe “Blocage général du 17/11 dans l’Ain (01) : Ras le Bol !!!” réunit plus de 9.200 membres. Un chiffre à relativiser toutefois, certains ayant été ajoutés par leur connaissance sans qu’ils n’aient fait la démarche volontairement. Il recense une dizaine d’événements pour le 17 novembre à travers l’Ain, sans en dévoiler la teneur précise. Sur la Côtière, plusieurs sont annoncés à Balan et Meximieux. Aujourd’hui, il semble que bon nombre de ces rassemblements convergeront sur Beynost sans que la teneur des actions précises ne soit confirmée. Histoire de laisser aussi place à la concertation entre les gilets jaunes. “Amand’”, 35 ans, travaille à la structuration du groupe de Meximieux. Elle estime à une centaine le nombre de personnes prêtent à se mobiliser entre un groupe privé et un groupe public créés sur Facebook. Le 17 novembre, elle indique qu’elle manifestera pour la première fois. Cette mère de 35 ans estime ; “Seule avec un enfant, j’ai dû retourner vivre chez ma mère. Je croule sous les factures et les taxes. Notre génération n’avance pas, pas parce qu’elle ne veut pas, mais parce que l’on ne nous donne pas les moyens. Oui on paie des taxes, mais derrière, plus ça va, plus on est bridés. Le carburant est taxé trois fois ! Si l’égalité pouvait revenir au centre des débats, si les gros pouvaient partager avec les petits…” Estimant que “l’union fait la force” elle espère voir du monde les rejoindre à Meximieux samedi matin. C’est en fonction du nombre que sera décidé le type d’action à mener.