La grogne monte d’un cran à l’Ehpad de la Catherinette

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Mardi après midi, une soixantaine de militants syndicaux de la CGT de l’Ain a rejoint les salariés de la maison de retraite pondinoise afin d’appuyer leurs revendications auprès de la direction. Ces derniers dénoncent notamment une dégradation de leurs conditions de travail.

Nora Kerzazi, secrétaire générale de la CGT de l’Ehpad a souhaité alerter la population. “L’établissement La Catherinette est malade et les salariés souffrent” estiment les représentants syndicaux, et les nombreux messages d’alerte adressé à la Direction ne semblent pas entendus.
Le syndicat CGT de l’Ain est donc monté au créneau pour soutenir l’action du personnel de l’établissement : “Les agents de l’Ehpad, malgré leur dévouement et leur abnégation, leurs trop nombreux retours lors d’arrêts intempestifs sur des jours de repos, se voient aujourd’hui soumis à une désorganisation de plus”. Pour la secrétaire générale, le problème principal n’est pas tant la charge de travail que le sous-effectif pour y faire face.
Les salariés qui ont souhaité manifester symboliquement ce mardi, se plaignent plus largement de la perte du sens de leur métier. Pour preuve, le GIR (Groupe Iso Ressource) moyen pondéré, l’indicateur qui détermine le niveau de perte d’autonomie des résidents est en constante augmentation (+ 39 points entre 2016 et 2017). Outre l’instauration d’une demi-heure de temps de pause non rémunérée en dehors du temps de présence du résident pour faciliter sa prise en soin, le personnel a bien expliqué que ses revendications ne portaient pas exclusivement l’aspect financier. Comment donner du sens à un métier du secteur social, lorsque par exemple il existe des projets pour assurer un suivi de plus en plus strict des temps de toilette, des temps de soins ou même de levage par exemple ? C’est à leur sens incompatible avec une activité profondément humaine. Ils dénoncent également le manque de considération et de respect du personnel affiché par la Direction et l’impossibilité d’engager un véritable dialogue social. Une situation qui au fil du temps use les soignants et met les résidents en danger.
Les salariés de la Catherinette ont reçu le soutien de Sonia Chevauchet, secrétaire départementale de la CGT Santé, accompagnée par des militants des hôpitaux de Bourg en Bresse, du Haut Bugey, du centre hospitalier Ain Val de Saône et les Unions locales départementales d’Ambérieu, de Lagnieu et de Bourg en Bresse. Face à cette vague de contestation, l’équipe de direction a finalement accepté de rencontrer le collectif afin de discuter de la situation actuelle. À suivre… 

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