Le projet de construction d’un nouveau local associatif, validé en séance du conseil municipal au mois de septembre, ne convient pas aux élus de l’opposition qui ont tenu à le faire savoir. Ils estiment notamment que la réhabilitation de l’ancienne Poste serait beaucoup plus judicieuse et moins coûteuse. Explications.
À Ambronay, le ton monte entre la municipalité et certains élus d’opposition qui n’approuvent pas certaines orientations de la majorité. Ainsi, le 17 octobre en fin de journée, Gabriel Fournier, Vincent Mancuso, Simone Morel et Véronique Colovray ont décidé de convier la presse devant l’ancien bureau de Poste, afin d’expliquer les raisons de leur désaccord. Ils dénoncent le projet de construction d’un bâtiment neuf, appelé “Maison des arts”, place de la Bouverie, dans le prolongement du bâtiment de l’Amicale de Pétanque.
S’ils approuvent tout à fait l’idée d’un projet de création d’un bâtiment dédié aux associations en lieu et place de la maison des sociétés actuelle, ils regrettent qu’aucune alternative à cette construction n’ait été étudiée.
Ils veulent rappeler à la population qu’ils ont clairement manifesté, en présence des représentants du conseil d’architecture, d’urbanisme et environnement de l’Ain (CAUE) leur volonté pour que soit étudiée la question de réhabilitation du bâtiment de l’ancienne Poste, dont la requalification leur apparaît conciliable avec les enjeux définis par les élus, à savoir l’accueil des associations dans un local adapté aux personnes à mobilité réduite, tout en valorisant un bâtiment qui fait partie de la vie des Ambrons. Cette solution aurait également, selon eux, l’avantage de réaliser des économies par rapport au projet de construction d’un bâtiment neuf, pour un coût se situant entre 400.000 et 500.000 euros. Offrant une superficie de 123 m2 au sol, doublée de 123 m2 à l’étage et d’un garage en sous-sol, ils restent persuadés que le bâtiment de l’ancienne Poste peut, après des aménagements et pour un budget raisonnable, être tout à fait adapté à l’accueil de l’ensemble de la vie associative incluant bien évidemment les personnes à mobilité réduite. “Cette surface procurerait de plus amples possibilités d’accueil que le nouveau local annoncé pour une surface de 170 m2 et dans lequel, la majorité envisage d’intégrer une mairie annexe” déclarent-ils, estimant d’autre part qu’une mairie annexe ne leur semble pas opportune dans la commune : “Il est tout à fait possible d’aménager un accès sur l’escalier nord de la mairie actuelle, à peu de frais, pour permettre à l’ensemble des administrés, y compris les PMR (personnes à mobilité réduite) de bénéficier de l’ensemble des services de la mairie”. Les quatre élus pensent même que la démarche de la majorité municipale qui vise à obtenir des dérogations de mises aux normes des bâtiments communaux destinés au public (foot, boules, chasse, tennis et mairie), leur semble en quelque sorte méprisante à l’égard des PMR, tout en étant contre productive financièrement à long terme. Ils veulent pour leur part réaffirmer leur volonté d’inclusion sociale et citoyenne des personnes en situation de handicap. Ils rappellent également qu’ils étaient opposés à la décision de la municipalité de vendre l’ancienne école pour la somme de 300.000 euros, car ils pensaient que la conserver aurait été judicieux pour la transformer en maison des associations. “Maintenant cette même municipalité veut en reconstruire une pour 500.000 euros… Où est la cohérence ?” tempêtent-ils.
Photo : Pour l’opposition, la réhabilitation de l’ancienne Poste serait bien plus judicieuse que de construire un bâtiment entièrement neuf.