Suite à la perte d’un chat, baptisé Micro, Kevin Plagnat s’est rendu compte que le nombre de bonnes volontés ne manquait pas pour participer aux recherches, mais qu’il n’existait aucun réseau pour les fédérer. Il a décidé de monter une structure permettant à chacun de s’investir à sa manière.
Chien, chat, tortue, perroquet, lapin et autres cochons d’inde jouent souvent un rôle important dans une famille ou auprès de personnes plus isolées. Lorsqu’on vient à le perdre, quelle solution pour le retrouver ? Confronté à cette situation, Kevin Plagnat a entamé des recherches, placardé des affiches, rencontré les commerçants… Il a été globalement plutôt bien accueilli par la population mais s’est rendu compte qu’il n’existait pas réellement de réseau local. “Pet Alert est présent sur les réseaux sociaux, mais les annonces sont tellement nombreuses qu’elles sont régulièrement noyées. Très fréquemment, pendant mes recherches, des personnes m’ont dit qu’elles voyaient des chats, mais il n’existe rien pour faire la connexion. Il n’y a pas de réseau de proximité, mettant en relation les acteurs locaux. Or, pour la recherche d’un animal perdu, la proximité me semble fondamentale.”
Des “voisins attentifs”
Pour cette raison, il a décidé de créer TRACE pour tissu de recherche des animaux de la Côtière et des environs. Il vient de mettre en ligne un site internet – http://animaux-cotiere.fr/ – où, par commune sont recensés les animaux perdus. “Chaque semaine, on contactera les propriétaires concernés, on se chargera de communiquer les annonces. Une page facebook, des comptes twitter et google + seront créés. Nous interviendrons d’abord sur le territoire de la CCMP, puis, à court terme sur tout le territoire de la Côtière et un peu au-delà. L’information sera alors relayée sur le site, mais aussi auprès de “voisins attentifs”, volontaires pour regarder et signaler les animaux errants dans chacune des communes. Sur volontariat, je vais créer une liste de diffusion qui alerte automatiquement les voisins attentifs selon le lieu de perte de l’animal. Après chacun pourra s’investir au-delà et à sa manière.” Outre les bonnes volontés individuelles, il souhaite voir participer les associations locales, les commerçants qui pourront afficher les animaux perdus dans leurs boutiques et compte également faire en sorte que les panneaux d’affichage associatifs puissent être utilisés. “Ainsi, même les personnes n’ayant pas internet pourront savoir.” Déjà, il a reçu un très bon écho de l’association des commerçants et artisans de la CCMP. Pour Kevin Plagnat, les mairies ont également un rôle à jouer : “Les polices municipales sont amenées à capturer les animaux errants, les services techniques ramassent les animaux écrasés, je me suis dit qu’il fallait créer une synergie locale. Je souhaiterais que pour chaque animal capturé ou ramassé, l’association soit alertée.”
Si le site internet est déjà créé sur les fonds propres de l’initiateur du projet, l’objectif est bien de faire fonctionner le réseau sous forme associative. Les personnes intéressées sont donc invitées à le rejoindre par le biais du site*.
Sur cette lancée, le Miribelan souhaite également lancer un mouvement local pour la cause animale et des relations humains/animal, baptisé EMPATHE. L’objectif étant de mettre en valeur certaines actions telles que l’implantation d’écuroducs à Beynost, de souligner la situation dramatique des hérissons, de mobiliser autour des empoisonnements de chat ou de rassembler les opposants au cirque avec animaux, le tout sans agressivité et de manière apolitique. “Il y a quelque chose à faire au niveau local. L’idée c’est de soutenir la faune locale et la cause animale dans ce qu’elles ont de noble et respectueux sans agressivité ni démagogie. Je suis pour l’écoute et le débat. Je ne veux pas interdire aux gens de vivre. Je souhaite réunir un maximum de soutiens pour que cela puisse peser dans les considérations. Cela dépendra des bénévoles, des volontés, de ce que l’on va m’exprimer, je suis ouvert aux propositions, aux remarques.” C.B.
Contact : contact@animaux-cotiere.fr