Nouveau son, nouveau projecteur… : il va y avoir du changement pour la grande salle du Ciné Festival

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Que prépare le cinéma d’Ambérieu pour cette nouvelle saison culturelle qui débute ? Le point avec Sylvie Jaillet, co-gérante du Ciné Festival.

 

D’abord, Sylvie, pouvez-nous nous parler du Ciné Festival en quelques chiffres ? les effectifs, le nombre d’entrées, de séances, etc.
Le cinéma emploie 5 personnes à temps plein et un BTS en alternance. Cette année, depuis janvier, on a fait 2.466 séances pour projeter 134 films. On en projette plus de 200 par an. Et pour le moment, nous avons enregistré 96.500 entrées. Chaque année, on fait entre 120.000 et 147.000 entrées, sachant que ces dernières années on est plus près de 145.000 que de 120.000. Pour le moment, on est à -2,16 % de fréquentation pour une moyenne nationale de -10% (la canicule et la coupe du monde de football en seraient la cause. N.D.L.R.).
Quelles sont les prochaines grosses affiches de ce début de saison ?
Il va y avoir beaucoup de choses. Notamment aux vacances de la Toussaint où il y aura beaucoup de films pour les jeunes, comme “Venom”, “Johnny English”, etc. J’espère cependant que “Le grand bain” va cartonner. C’est une comédie française, passée à Cannes hors compétition, avec un casting de dingue. C’est drôle et les dialogues sont très bien faits. J’espère aussi que “Bohemian rhapsody”, un film sur le groupe Queen et Freddie Mercury, va bien marcher. Il y aura aussi la suite des “Animaux fantastiques” tirée d’un livre de J. K. Rowling, l’auteure de “Harry Potter”.
Et pour les fêtes de fin d’année ?
On pourra voir le traditionnel Disney de Noël, “Casse-noissette”, en film, un “Astérix”, en dessin-animé, et aussi “Le Grinch”, mais je suis sceptique à propos de ce dernier film. C’est un “gros morceau”, mais le Grinch, ce n’est pas une tradition française. A chaque fois qu’on a eu un Grinch ça n’a pas très bien marché. Mais là, c’est une grosse maison de production, donc on a espoir. Il y aura aussi “Mary Poppins”, “Aquaman”, Bumblebee” et “Dragons 3” pendant les fêtes.
Quel est le programme des projections à thème cette année ? On a pu voir début septembre des soirées “Comédie de rentrée”…
Avec l’association de cinéphiles Toiles Emois on s’est rendu compte que plutôt que de projeter deux films le jeudi soir avec un moment pour manger un sandwich entre les deux, une formule avec deux films un plus courts et avec des thématiques qui vont ensemble marchait bien. On l’avait fait pour la Journée de la Femme avec une soirée sur la filiation. Pour cette rentrée, on avait deux comédies un peu déjantées, dont une qui durait seulement 1h15. Comme c’était un peu léger pour déplacer du public pour une soirée 7ème art, d’autant qu’il y a des spectateurs qui viennent d’assez loin, on a décidé de programmer les deux comédies le même soir. Les spectateurs discutent des deux films, ils mangent un morceau, c’est plutôt sympa et ça marche bien.
Quoi d’autre cette année ?
En mai, il y aura la soirée italienne et une projection du “Dernier métro” dans le cadre du partenariat avec l’association Théâtre et Ecriture du lycée professionnel. On a un peu abandonné les soirées “Ciné Classique”. Les films de répertoire ne marchent pas, à moins de passer un film nouveau sur la même thématique, comme pour les soirées italiennes, ou de programmer un “gros” film comme “Les tontons flingueurs”. Pourtant, quand il sort de la salle, le public est toujours très content d’avoir pu revoir un film de répertoire sur grand écran.
Nous allons aussi diffuser des documentaires de l’association Document Terre et le 16 novembre, grâce à un partenariat avec la MJC et l’association des cultes d’Ambérieu, on va faire venir au cinéma pour une conférence, Latifa Ibn Ziaten, la mère d’Imad Ibn Ziaten, le premier militaire assassiné à Toulouse par le terroriste Mohammed Merah.
En mars, Toiles Emois va également monter un festival sur l’adolescence, avec des films sur l’adolescence, des films pour les adolescents, une leçon de cinéma, des séances pour les lycéens et collégiens et avec la venue d’une réalisatrice. Je ne veux pas dévoiler le programme de Toiles Emois mais il devrait aussi y avoir un Cinéthon…
Comme un marathon ?
Un thème sera donné aux participants et ils auront trois jours pour réaliser un court-métrage sur ce sujet. On devrait faire ça sur une semaine et projeter les films lors du festival.
Toiles & Mômes, les séances spéciales enfants le dimanche, vont-elles se poursuivre ?
Elles débuteront à partir du 11 novembre. Il y aura 10 films arts et essais jeune public cette année, avec une séance par mois environ. Il y a un tarif préférentiel de 5e pour les +14 ans. On pourra voir des films à partir de 2-3 ans et d’autres pour les plus grands. Les séances sont à 10h le dimanche.
Pouvez-vous dire un mot sur l’opération Cinéma l’Ain Junior, un dispositif d’éducation à l’image des plus jeunes ?
On va commencer en novembre. 240 classes du secteur sont inscrites. Certaines classes vont venir plusieurs fois, ça représente 6.000 entrées enfants au total. Pour les scolaires d’Ambérieu, Toiles Emois fait une demande de subvention auprès de la mairie qui permet de payer la moitié du prix d’entrée. Le coût est complété par l’école. Cette année on aura toutes les écoles d’Ambérieu. On touche aussi des scolaires de Vaux, Saint-Denis, Poncin, Tocieu, Bettant… L’éducation à l’image nous prend beaucoup de temps, mais c’est bien. Car le Ciné Festival participe aussi aux trois autres cycles nationaux d’éducation à l’image, “Ecole et cinéma”, “Collège et cinéma” et “Lycéens et apprentis au cinéma”.
Des réalisateurs vont-ils venir à Ambérieu présenter leur film ?
J’espère en croiser quelques-uns au congrès de la profession à Deauville. C’est comme ça qu’on avait pu alpaguer Thomas Lilti pour “Médecin de campagne” qui est passé récemment à la télé. Mais pour le moment, je ne peux pas donner de nom.
Avez-vous des projets pour le Ciné Festival ?
On va refaire la grande salle de projection pour changer le son. On a déjà du très bon son avec le 7.1, mais je veux mettre du Dolby Atmos. C’est un son qui vient du plafond, c’est-à-dire que quand il pleut dans le film, on entend la pluie au-dessus de nos têtes. C’est un budget minimum de 80.000e. On va aussi en profiter pour changer les sièges et changer de projecteur pour passer à un projecteur laser nouvelle génération. Ça donne une meilleure définition, plus de luminosité et de netteté. Pour cette salle il y en a pour 450.000e minimum pour l’ensemble. Et nous allons aussi faire un salon en bas. Ça fait plusieurs années qu’on en parle, mais on va le faire. Les spectateurs pourront s’asseoir, discuter… Il y aura du mobilier adapté et peut-être des écrans supplémentaires.
Et bien sûr, j’aimerais m’agrandir pour avoir deux salles supplémentaires. Je ne peux pas diffuser tous les films que je veux. Pour l’instant, il n’y a pas de piste, mais c’est sûr qu’on ne peut pas rester à trois salles vu le nombre d’entrées que l’on réalise.

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