Installée dans l’ancienne maison qui abritait le garde du château de Joyeux, Marion Goutratel est artisan tapissier d’ameublement. Elle restaure tous types de sièges et propose une large gamme de tissus d’éditeurs renommés.
Originaire d’Auvergne, Marion Goutratel réside le village depuis 2014. Proche de la nature, elle se plaît beaucoup à Joyeux “où règne” dit-elle, “une douceur de vivre avec les étangs et les oiseaux”. Elle fait d’ailleurs partie de l’association locale Yadla qui permet de créer du lien sur la commune. Après avoir été animatrice nature durant 9 ans au sein de la Ligue de Protection pour les Oiseaux (LPO), cette maman d’une fillette de 5 ans a souhaité s’orienter vers un métier manuel. “J’avais besoin de concret” confie l’intéressée, petite-fille d’une grand-mère couturière et fille d’un père sculpteur sur pierre.
Après avoir effectué un stage chez un artisan tapissier, sa voie professionnelle dans l’artisanat pur était toute tracée. “J’aime redonner vie à de l’ancien, mener un travail de mise en forme, de minutie avec le tissu… Ce qui m’intéresse, c’est vraiment le mélange d’un savoir-faire artisanal avec un côté artistique et créatif” explique Marion Goutratel qui a suivi une formation d’un an en lycée professionnel pour devenir tapissier garnisseur d’ameublement. Il y a quatre ans à son arrivée au village, elle décida de créer sa petite entreprise artisanale “Crème Tapissière” devenue vite son surnom auprès de ses premiers clients joliacois. Spécialisée dans la réfection et la création de tous types de sièges (chaises, fauteuils, tabourets, banquettes, canapés, poufs…), cette auto-entreprenneuse propose une gamme étendue de tissus classiques ou contemporains, choisis par des éditeurs renommés, pour donner une deuxième jeunesse aux sièges fatigués. “Les gens veulent du pratique et de la décoration. Quand une garniture est refaite, on repart pour 20 ans” explique la créatrice qui aime tout particulièrement utiliser du crin végétal comme garniture. Dans son atelier, sa boîtes à outils lui est précieuse pour redonner de l’éclat aux sièges en réfection. Elle a hâte bientôt de travailler sur un fauteuil Louis XIII du début XVIIème. Actuellement, elle planche sur un fauteuil Voltaire de la fin XIXème. Suite aux Journées des métiers d’arts de Pérouges en avril dernier où elle a pu exposer son savoir-faire, Marion Goutratel envisage de mettre en place en septembre prochain, un atelier où il sera possible de refaire soi-même son siège. Plusieurs personnes lui ont déjà fait part de leurs intérêts.
Restaurer un siège peut représenter un certain investissement. “Cela peut aller de 70 euros pour une chaise simple à plus de 500 euros pour un fauteuil” précise l’artisan joliacois. Mais la valeur sentimentale d’un siège ayant appartenu à ses parents ou grands-parents n’a souvent pas de prix. “La livraison chez le client est toujours un bon moment. Les gens sont contents et surpris du travail qui a été réalisé” conclut “Crème Tapissière” qui privilégie ses rendez-vous à son atelier ou bien au domicile des clients. T.G.
Renseignements : 06-63-06-07-54.