C’est l’été, pourquoi ne pas faire un petit tour dans le village de Saint-Sorlin-en-Bugey, où les vieilles pierres racontent une histoire. Petite liste non-exhaustive des choses à voir au village.
Depuis la création de la Via Rhôna, un itinéraire doux aménagé le long du Rhône sur l’ancien chemin de halage, de nombreuses personnes passent seules, en couple ou en famille, à pieds, en trottinette, à vélo et ou encore en poussette sur ce chemin de balade agréable. Pourtant, le village mériterait un petit détour pour les curiosités qu’il offre, issues de sa longue histoire.
Le “grand classique” de cette balade à Saint-Sorlin commence par la montée principale qui mène à l’église. Elle passe au milieu du cœur historique du village où les vieilles maisons de pierre témoignent de l’époque médiévale. On peut s’amuser à repérer des inscriptions sur les linteaux des portes qui signalaient ici un maçon, là un charpentier, ou chercher la “tête de Junon”, la tête d’une statue gallo-romaine retrouvée à Saint-Sorlin fixée sur le mur d’une des maisons de la rue.
Vers le milieu de la montée, un autre arrêt s’impose au niveau de la maison Saint-Christophe, un autre grand classique du village, l’élément de son patrimoine qui sort le plus de l’ordinaire. Il s’agit d’une belle et vielle maison remontant à l’époque savoyarde. En façade figure un écu de Savoie, mais surtout, c’est la fresque du XVIème siècle représentant la légende de Saint-Christophe qui est très intéressante. Elle est assez rare et a été classée Monument Historique, comme beaucoup d’autres choses à Saint-Sorlin.
L’église du XVIème qui repose sur des éléments romans mérite aussi un coup d’œil, de même que la vue sur le village depuis son parvis. On peut reprendre ici la chasse aux détails en passant en revue le mur de fondation du parvis. On peut y découvrir un bloc de pierre de belle taille, sans doute issue d’une construction gallo-romaine.
En dehors du village, la maladière de Buis, certes en ruines, vaut tout de même le coup d’œil pour un autre élément particulier. Le pigeonnier qui demeure témoigne de la présence d’un ancien hôpital où étaient parqués les malades, notamment les lépreux pendant les grandes épidémies. Sa construction a également mis en œuvre les restes de constructions gallo-romaines. Dans la maçonnerie du pigeonnier on peut voir une pierre gravée d’inscriptions en latin, elle aussi classée Monument Historique.
Cette promenade pourra s’achever en reprenant depuis la maladière la Via Rhôna ou le parc public de Lagnieu, pour ensuite retourner sur Saint-Sorlin en empruntant le chemin piéton et cyclable aménagé sur une ancienne voie ferrée.