Jean Duluye, un tyrosémiophile averti !

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Savez-vous précisément ce qu’est un tyrosémiophile ? C’est un collectionneur d’étiquettes de fromages. Une passion qui ne quitte pas Jean Duluye depuis plusieurs dizaines d’années, avec quelques nuances tout de même, puisque lui, ne collectionne que les étiquettes sur les couvercles de boîtes de camembert. Rencontre.

Jean Duluye installé depuis toujours à Rignieu-le-Désert est un “tyrosémiophile” averti. Serait-il atteint d’une maladie rare ? Pas de panique, son virus ne semble pas contagieux, puisqu’aujourd’hui, il semble être le seul recensé dans l’Ain. Sa passion, ce sont les boîtes de camembert. Enfin pas vraiment les boîtes mais les couvercles avec leurs étiquettes. À 86 ans, il en possède environ 330. On y trouve de simples étiquettes de grandes surfaces mais aussi quelques petits trésors venus de différentes localités. Le collectionneur s’est ainsi construit un véritable temple du camembert dans le petit bureau de son domicile. Du 19ème siècle à aujourd’hui, la découverte des marques exposées vaut le détour. “Il faut aussi aimer le camembert, sinon c’est impossible, mes enfants petits, se sont aussi intéressé à cette passion” précise l’intéressé qui depuis plus de 40 ans, recueille, et range précieusement ses étiquettes dans des classeurs, ou dans des boîtes. Grâce à M. Grosclaude, Jean Duluye a jadis exposé dans la salle de la Fraternelle à Rignieu, lors d’un salon. Sa passion a d’ailleurs fait l’unanimité auprès des visiteurs. Ce n’est évidemment pas pour l’argent que l’homme ne cesse d’étoffer sa collection, mais simplement pour le plaisir. “Une des difficultés est de les dater”, fait-il cependant remarquer. Un changement d’adresse de l’imprimeur ou l’apparition d’un timbre certifiant l’appellation peuvent être utiles. Ce n’est qu’à partir de 1910 que ces étiquettes ont commencé à être populaires. Il est très difficile de connaître la valeur de sa collection, car contrairement aux ti avec une cote précise. Sur Internet, on en trouve à partir de 50 centimes et jusqu’à 200€. Outre l’aspect esthétique des affichettes, Jean Duluye admire également le côté historique de certaines. “L’étiquette idéale est celle qui raconte une histoire” explique le tyrosémiophile. Jean Duluye a cependant stoppé depuis quelques mois sa collection. “Je la regarde de temps à autre et cela me rappelle beaucoup de souvenirs et cela me permet encore de voyager et de repenser aux milliers de kilomètres parcourus pour en arriver là…”.

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