Dans le cadre de ses soirées débats autour de romans portés à l’écran, le cinéma meximiard et la bibliothèque municipale de Bourg-Saint-Christophe invitaient dernièrement le réalisateur lyonnais Jean-Pierre Améris à venir échanger sur son dernier film Je vais mieux, librement adapté du roman de David Foenkinos.
Six ans après être venu présenter l’un de ses longs-métrages, L’homme qui rit – adaptation du roman éponyme de Victor Hugo, le réalisateur Jean-Pierre Améris était de retour au cinéma L’Horloge de Meximieux pour dialoguer avec le public sur son dernier film Je vais mieux, sorti en salles le 30 mai. Natif de Lyon et ami de lycée de Christine Berthet, élue municipale de Bourg-Saint-Christophe, Jean-Pierre Améris est inscrit depuis longtemps dans le paysage du cinéma français. Il a notamment fait tourner des acteurs de renom tels Isabelle Carré, Gérard Depardieu ou encore Benoît Poelvoorde. À ce jour, Jean-Pierre Améris a réalisé onze films dont trois comédies. Les deux premières Les Émotifs Anonymes et Une Famille à louer étaient des scénarios originaux. Je vais mieux est sa première comédie adaptée d’un roman qui parle du mal de dos. “En lisant le roman de David Foenkinos, je me suis vraiment identifié au personnage, au point de me demander s’il ne parlait pas de moi” explique le réalisateur qui mesure deux mètres !
Après la projection du film dans une salle plutôt bien remplie, ce dernier a répondu aux questions des spectateurs sur l’écriture du scénario, les dialogues, le déroulement du tournage, le choix des acteurs(Éric Elmosnino, Judith El Zein, Ary Abittan)…“J’essaye faire des films qui me ressemblent. J’aimais l’idée qu’on puisse traiter ce sujet fédérateur de manière drôle et fantaisiste. Il y a aussi de la révolte dans le film et il ne faut pas oublier que le stress joue beaucoup pour le mal de dos. J’ai choisi des comédiens qui me touchaient pour réaliser ce film car j’aime bien les gens qui sont drôles. Et c’est toujours émouvant de rencontrer les comédiens et de voir comment ils surmontent leur trac” confie Jean-Pierre Améris. Et d’ajouter : “L’adaptation est un drôle de processus. Le temps du roman n’est pas le temps du cinéma qui demande plus de concision. Pour moi, l’art console. On n’est pas seul avec ses problèmes. On ressort souvent d’un livre ou d’un film ragaillardi”.
Pour l’anecdote, c’était sa 73ème présentation de ce film. Une tournée des salles qu’apprécie le réalisateur. “J’aime bien car le film ne marche pas trop” reconnaît Jean-Pierre Améris qui vient de terminer un téléfilm sur l’illettrisme. Cette fiction adaptée du roman L’Illettré de Cécile Ladjali sera diffusée le 18 septembre prochain sur France 3.